Vendredi 2 octobre

La nuit a été sans vent à Gythio. J'ai entendu tous les pêcheurs partir à 3h30.

Nous partons comme prévu à 8h00. Nous laissons à bâbord l'épave du Dimitrios au loin. Nous aurons entre 5 et 10 noeuds toute la journée de travers, mer plate : super navigation.

A l'approche de l'île d'Elafonisos, le vent tombe, ce qui nous arrange bien, car grâce au petit tirant d'eau de Mistral Gagnant, nous pouvons passer entre l'île et le continent, au ralenti au moteur, Damien à la barre avec son logiciel de navigation, pour ne pas s'écarter du chenal (non balisé) de 2 mètres de profondeur. Cela donne le sentiment d'un plan d'eau turquoise.

Nous passons le dernier cap du sud du Péloponnèse, désormais, nous remontons vers le nord, vers les îles saroniques.

Un monastère (le moni Agias Irinis)est comme agrippé à la falaise qui surplombe la mer. Nous nous demandons comment on peut s'y rendre (et surtout en partir) tellement c'est pentu. Nous apprendrons que l'on peut arriver par un chemin de randonnée ou par la mer...

Nous effectuons dans la journée 58 miles nautiques, 10 heures de navigation. Nous arrivons fatigués mais heureux de cette navigation.

Nous ne sommes pas au bout de nos émotions, car lorsque nous rentrons dans le port, se dressent sur le quai Christine et Hubert, qui nous ont fait cette merveilleuse surprise de venir nous retrouver. Nous ne nous étions pas vu depuis le passage du Cyclone, alors, forcément, l'instant est chargé d'émotion.