Lundi 11 octobre.


Pour une fois, Damien se réveille avant moi, c’est même lui qui prépare mon thé.

Le ciel est encore gris, occasionnant quelques petites averses. (n’y voyez pas de relation avec le fait que Damien ait préparé mon thé !!!)  Il me faut attendre la fin de matinée pour partir courir et être sûre de ne pas me faire arroser.

Dans le port, nous avons retrouvé 2 bateaux rencontrés aux grés de nos escales, lors de notre tentative de remonter vers les sporades du Nord.

Ils nous disent être remontés un peu plus au nord que nous malgré le vent mais ne s’être pas fait plaisir tant les conditions de navigation étaient difficiles et les nuits agitées car peu de ports ou mouillages abrités du vent du nord. Ils ont fini par faire demi-tour, et comme nous, remettre la route des sporades au printemps prochain…


Dans l’après-midi, nous prenons le ferry pour faire la courte traversée sur Galatas, histoire d’aller faire une petite marche,  Haut de 2 étages, il permet d’avoir une autre vision sur le port dans son ensemble, et les gros yachts paraissent tout de suite moins imposants. La traversée est aussi courte qu’agréable.

Nous empruntons le sentier de bord de mer, en direction du fond de la baie. Très vite, le quartier est à l’opposé du bobo chic de Poros. Un immeuble que seuls les désespérés peuvent habiter avec un véhicule à moitié carbonisé, un camping vide et à l’abandon si ce n’est quelques squatteurs dans les semblants de mobils home, un gardiennage de bateaux qui ressemble plus à une casse…. Ajoutons à cela les marécages et les moustiques qui vont avec.

Pourtant l’endroit est malgré tout plein de charme… mais il me suffit de penser à ce qu’en ferait des promoteurs de la côte d’Azur pour me dire que l’endroit est très bien comme il est…


Le soir, nous retrouvons Rémi et Catherine pour une sympathique soirée au restaurant, après être passés, (à 20H30 !!) chez le loueur de voiture. C’est le moyen le plus sûr, le plus rapide, et le moins compliqué pour récupérer Danny et Tartine à l’aeroport samedi. Nous avons hâte de leur faire découvrir un petit échantillon de ce beau pays qu’est la Grèce.



Mardi 12 octobre.

Quelques gouttes de pluie tapent sur le roof du bateau. Il m faut faire surface, mon linge a séché pendant la nuit, pas question de le laisser prendre la pluie.

Damien, quant à lui, frappé par un lourd sommeil d’une part et peu intéressé par le linge étendu d’autre part, émerge à 9h00.

Le bateau rangé, le câble électrique et le tuyau d’eau débranchés et pliés dans le coffre, nous larguons les amarres pour Epidavros (et son fameux théâtre antique. Epidaure.

Nous naviguons vent de travers sous génois seul un bon moment. Puis, passé le cap, nous avons le vent de face, assez fort. Il reste encore 10 miles nautiques, et devrons faire la route retour le lendemain, compte tenu de la météo pour les jours à venir.

Du coup, nous rebroussons chemin et nous dirigeons vers Methana, petit port abrité où nous avions fait escale il y a une dizaine d’années. Nous retrouvons avec plaisir ce lieu peu commun, plutôt sinistré depuis la fermeture des termes d’eau sulfuré prévenant de sources qui se déversent dans la mer .

Catherine et Rémi s’arrêtent en route, préférant un mouillage et nous rejoindrons en fin d’après-midi au port. Catherine a péché 4 bonites, dont une assez grosse. Bravo !!

La soirée arrive vite, la fatigue de cette journée aussi. Nous avons hâte de mieux explorer demain ce Méthana que Damien affectionne.