Jeudi 19 septembre

Nous étant endormis très tôt hier soir, c'est à 5h30 que nous nous sommes réveillés et avons levé l'ancre à 6h15, il fait encore nuit.

Les paysages sont toujours aussi verdoyants.

Nous passons dans la matinée devant le village de Dafina, sa marina et ses maisons à étages rangées comme des dominos en haut de la falaise… Son tipi taillé dans la roche n'est pas banal non plus…)

Nous apprécions plus tard les eaux cristallines qui s'étendent de Torre Marino à Tonicello.

Puis nous nous éloignons de la côte pour couper au plus court et ne pas s'enfoncer dans la baie de Gioia Tauro. C'est le 2ème plus grand port de containers en Méditerranée (derrière Algesiras). Ses grues sont reconnaissables de loin, telles des fantômes qui surgissent de la brume. Elles ressemblent à des diplodocus et tricératops, mais pour ceux qui n'ont pas eu de garçon féru de dinosaures, je vais faire plus simple : des girafes et des rottweilers.

Nous notons qu'un courant nous ralentit, nous faisant perdre 1 nœud.

Nous arrivons dans le détroit de Messine, qui sépare l'Italie de la Sicile. L'activité des ferries, porte conteneurs et navettes y est importante.

A tribord (a droite) et coté Sicile, nous apercevons le pylone de Torre, visible de loin.

A babord, le même pylone, mais beaucoup plus discret, certainement plus petit et "noyé" dans un peu de relief. Il y a là le joli village de Scilla, qui semble dégouliner des hauteurs vers la mer, tel de la lave.

Le paysage défile ensuite très vite car le courant s'est inversé. Il nous pousse et nous fait gagner 2 nœuds, nous faisant avancer à 8 nœuds.

A un moment, de gros et impressionnants bouillonnements à la surface nous indiquent que le courant change (enfin, ça, on l'a su après avoir dépassé la zone, plutôt flippant, à se demander si les flots ne vont pas engloutir notre mistral gagnant). Nous avons de nouveau le courant dans le nez. Heureusement, un vent arrière se lève et nous permet de compenser. Mais il se lève bien vite et monte rapidement à 25 nœuds. Nous arrivons au port Reggio Di Calabria sous de bonnes rafales, où le maître de port nous indique immédiatement une place où nous mettre, cela nous arrange bien, le vent devient fort, et Damien n'a pas eu le temps de se pencher à nouveau sur le problème du propulseur d'étrave (c'est surtout qu'il faut vider notre réserve d'eau pour pouvoir la soulever et accéder ainsi au propulseur).

Nous sommes allés faire un tour dans la ville. Le bord de mer est remarquablement mis en valeur avec des belles promenades et des espaces verts.

La météo de demain n'annonce pas un super temps. Si elle ne change pas, il est probable que nous restions une journée supplémentaire à Reggio.