Mercredi 25 septembre.

Lever à 5h30, nous larguons les amarres à 6h00.

Au loin, le cap rizzuto est illuminé et nous ne savons pas encore quel accueil il va nous faire, notre dernière entrevue avait été quelque peu houleuse. Le vent souffle peu et nous passons le cap rizzuto tranquillement. Le paysage n'est ici pas terrible, balayé par les vents, mettant les terres à nu. Les éoliennes se dressent, mais ne fonctionnent pas, ressemblant du coup à des squelettes immobiles...

Un petit vent de travers nous permet d'appuyer le moteur avec le génois, de manière à avancer à 6 nœuds.

Nous passons au large de Crotone. Nous apercevons des plateformes de forage, qui, après recherches, s'avèrent être des forages de gaz.

Les paysages verdissent un peu au fur et à mesure que nous avançons. Le vent s'absente totalement par moment et laisse une mer d'huile et de couleur turquoise.

Nous arrivons à Ciro marina à 12h00. Nous sommes accueillis par un membre du "staff" (c'est marqué sur son tee-shirt), qui nous place au milieu des bateaux de pêche, nous demande 20 euros. Nous nous attendions à une marina avec des voiliers et hors bords, c'est une marina blindée de petits bateaux moteurs (qui s'avèreront être des bateaux de pêche) et quelques chalutiers….

Nous allons un moment à la plage. Ciro marina nous apparaît comme une ville fantôme. Une ville western moderne où les boules d'herbes qui roulent sont remplacées par les prospectus...

Demain, une belle étape nous attend, mais pas de "gaz station" sur le port. Nous vidons donc notre bidon de 10l de gasoil dans le réservoir du bateau et faisons 2 allers-retours à la station d'essence la plus proche, à 1 km. La ville paraît sinistrée, malgré l'aide européenne apportée de 2007 à 2013, notamment pour le développement du tourisme. Nous constatons la grande différence des richesses entre l'Italie du Nord et L'Italie du sud. Ici, nous ne voyons plus autant de gros SUV de marque prestigieuse, mais plutôt des petites Fiat.

Alors que nous buvons notre petite apéro à bord, une petite foule se presse autour de notre "mistral gagnant". Nous ne nous sommes pourtant pas annoncés :-). En fait, ce sont une dizaine de petits bateaux de pêche qui viennent livrer, juste derrière nous, leur prise à un négociant, certainement. Damien et moi sommes surpris par la taille de ces poissons (bonites nous semble-t-il) et la petite taille des bateaux qui défilent juste derrière nous. Ce doit être cela la pêche raisonnée...