Agnès.

 

Je me réveille tôt ce matin. Aussi, j’enfile rapidement les baskets et pars courir. Il n’y a plus un brin de vent, la physionomie du port dans son ensemble s’en trouve changée.

Je profite de l’absence du vent pour faire un détour par la longue jetée. Puis, je pars vers l’ouest, vers le lycée que j’avais pris pour un centre de vacances. Des ados me doublent en vélo, trottinette électrique, scooter (sans casque bien entendu). J’en double quelques-uns à pieds, mais ce ne sont que des filles. J’en tire ma conclusion, je vous laisse faire la votre 😊. Les parents posent leurs enfants dans un mépris total du code de la route, à cette cacophonie routière s’ajoutent les klaxons pour se saluer… « salut Nikos ! », « comment vas-tu Dimitri ? » « pas trop mal Yanis »…

 

A peine arrivée au bateau, je pars chercher chez AB du camembert Président (le bon « blie » ne se trouve pas facilement ici), et une confiture d’orange (pour manger avec le délicieux fromage blanc) exquise, qui s’avère venir de France !!! (confectionnée peut-être avec des oranges grecques ?).

 

Puis, nous larguons les amarres, il est 9h45. La météo annonce 20 nœuds en rafales à l’arrivée sur Kéa et une hauteur de vagues inférieure à 0,80 mètres. Le départ se fait un peu pépère, avec rapidement le vent dans le nez. Nous avançons au moteur. Après 1h00 de navigation, le vent vient de prés et nous déroulons le génois. Puis les rafales se font plus virulentes et la mer devient mauvaise. Nous avons un peu le sentiment de naviguer dans une coquille de noix. Le bateau se couche 2 fois. Nous essayons d’avancer sous grand-voile seule, pour stabiliser le bateau, mais le vent forcit et nous préférons  l’enrouler, car, malgré différents essais, elle reste difficile à enrouler et il vaut mieux ne pas avoir à la gérer dans l’urgence. Nous naviguons un moment au moteur seul, mais sommes ballotés, les creux sont de 1,50 mètre à parfois 2 mètres. Nous déroulons un bout de génois, le vent est alors de travers. C’est plus confortable. Le vent faiblit légèrement et nous pouvons dérouler l’ensemble de la voile avant.

Catherine et Rémi sont partis guère après nous. A bord de leur 36 pieds, ils passent les vagues bien mieux que nous et peuvent maintenir leur grand-voile avec ris, et la totalité de leur génois. Ils sont malgré tout bien ballotés aussi, mais moins que nous….

 

Nous arrivons à 14h00 dans le port de Kéa. Il reste encore pas mal de places. Il se remplira très rapidement…,avec les bateaux de location se rapprochant d’Athènes pour être remis samedi matin. Certains n’auront d’autre choix que d’aller au mouillage.

 

 

Damien

Il y a deux épaves dans les eaux de Kéa , une à l’entrée du port  et la plus célèbre , mais moins visible, le paquebot le Britannic, sorti tout comme le Titanic des chantiers navals de la White Star Line. Il servait de bateau-hôpital à l’armée britannique au cours de la première guerre mondiale, il a coulé au nord de Kéa le 21 novembre 1916 après avoir heurté une mine Allemande et a été englouti dans les eaux de la mer Egée en une heure. Cette épave a été explorée en 1975 par les équipes du commandant Cousteau. Il s’agit de l’une des plus grandes épaves de la Méditerranée. Il a y un projet à l’étude sur la création d’un parc aquatique pour plongeurs aguerris, l’épave gisant par 120 mètres. Je pense que nous ne sommes pas passés loin de sa verticale en arrivant sur l’ile , car sa position est  37° 42' 05’’ N  et 24° 17' 02’’ E.