Mercredi 13 octobre.


Hier soir, nous avons commandé une pizza au bar/resto sur le port car à midi, un de leur client , la table à coté de la notre  en avait commandé une et elle nous a tapé dans l’œil. Il faut dire que question pizza en Grèce, nous avions été un peu échaudés par une pizza surgelée à Athènes payée hors de prix à un tavernier sans scrupules. Depuis, nous portons un regard méfiant sur les pizzas en Grèce 😊 mais celle d’hier soir s’est avérée aussi belle à regarder que délicieuse à croquer.

La nuit a été calme, bonne et fraîche. Aussi, je traine un peu avant d’enfiler les baskets. Nous en profitons pour envoyer un e-mail à notre boatyard (gardiennage bateau) car il faut bien y penser aussi, à l’hivernage de Mistral Gagnant… sa sortie approche…


Je file vers le nord, sur une petite route peu circulée car elle finit par un cul de sac, mais pas n’importe quel cul de sac : une belle plage aménagée dans une anse où peuvent mouiller des bateaux. Le seul souci ici est de trouver la motivation pour ne pas s’arrêter se baigner et continuer la course…

Je passe devant l’école, qui, plus que jamais, me fait penser plus à un centre aéré qu’un espace studieux. C’est l’heure du sport, en bord de mer et sur le terrain de basket, le prof s’amuse autant que les ado. Et pour les plus petits, il semble que ce soit l’heure de la récré, la route et le bord de mer faisant office de cour. Les enfants jouent, sous l’œil vigilant d’adultes tout de même 😊.



Méthana :

Ce village se trouve sur une presque île volcanique à laquelle il a donné son nom. Les volcans sont éteints (le plus connu se nomme Vulcano, pas très original..) mais gardent une activité sous-terraine : d’où le souffre et les sources d’eau chaude qui s’écoulent dans la mer .

La combinaison chimique de méthane inodore (Methana a donné son nom à ce gaz) et d’hydrogène sulfuré (qui, lui, dégage une odeur nauséabonde, comparable à celle de l’œuf pourri) donne à l’eau une couleur bleu pâle typique.

Méthana possède 2 ports. L’un est privé et ne reçoit pas de bateaux passagers (on vous le fait savoir à grand coups de sifflets, l’entrée à peine passée). C’est dans celui ci que l’odeur horrible vous frappe avant même de voir la couleur si particulière de l’eau.

Les bateaux passagers sont accueillis dans le grand port, non loin, mais suffisamment pour ne pas avoir à subir cette odeur si particulière.

Comme il y a 10 ans, je vais me baigner dans cette eau bleue nacrée, qui a dit-on, tant de pouvoirs sur les voies respiratoires, voies urinaires, maladies de l’appareil digestif, affections cardio-artérielles, etc …. Avec son odeur pestilentielle, je peux déjà dire que mes voies respiratoires sont rapidement saturées, et mon appareil digestif commence à se décrocher… Je ne me dégonfle pas et entre dans l’eau opaque, où flotte de minuscules particules blanches. Je sens des courants chauds.

Damien, qui m’a vaillamment accompagnée sans toutefois mettre un orteil dans l’eau, est au bord de l’apoplexie.

Nous quittons rapidement le port privé et son « doux »parfum, sans toutefois manquer de saluer les marins français qui s’y trouvent, en grand nombre.

De l’autre coté de la route, se trouve les anciens thermes (les bâtiments commencent à être bien délabrés). Suite à la crise de la Grèce face à sa dette, la sécurité sociale du pays a arrêté le remboursement des cures. C’est pourquoi, depuis une dizaine d’années, la plupart des termes ont fermé (c’était déjà le cas sur l’île de Kytnos) et entrainé la fermeture d’hôtels. Le commerce a aussi grandement souffert du manque de cette manne financière.

Une source d’eau chaude, inodore celle-ci se trouve à l’opposé de la ville, plus au nord, mais pas trop loin. Nous passons devant. L’eau chaude est retenue par des pierres, formant une petite baignoire peu profonde où les baigneurs viennent se prélasser.


Le vent d’Est commence à souffler, de 15 à 20 nœuds. Il est 14h30. Nous quittons le paisible Méthana un peu à regret mais avec la certitude d’y revenir avec Dany et Tartine. Une petite rando toute en grimpette se profile à l’horizon… 😊

A l’entrée de la baie de Poros, un grossier Gallois nous coupe la priorité, pressé d’avoir une place au port. Il est vrai que la baie offre peu de protection au vent d’Est, contrairement à une partie du port. Nous arrivons à 15h30, et trouvons une place en long sur le ponton mais nous nous faisons refouler, la place étant réservée pour un bateau qui nécessite réparation (mouais, nous sommes dubitatifs), mais il y a une autre place, bien abritée où nous nous amarrons. Entre un équipage polonais et un catamaran russe, la soirée risque d’être animée. Nous sommes abrité du vent mais pas du niveau sonore, je le crains …..