Lundi 17 Octobre. Astros

Heureusement qu’il fait bon vivre à Astros, de ce fait, coincés par le vent, nous ne voyons pas les journées passées.

Je pars ce matin pour la balade vers les marais. Damien m’accompagne un petit bout de chemin. Sur le port, les canards sont toujours aussi bruyants dès qu’ils voient quelqu’un. Les oies sont connues pour être de bonnes gardiennes mais les canards sont pas mal non plus. Les chatons, ceux qui ne sont pas endormis, nous partent après en jouant. Les grecs sont à leur café, le soleil brille. Quelle douceur de vivre ici !! No stress…

Je suis déçue de ne rien trouver sur ces marais sur Google. Pourtant, le site est classé zone naturelle.

A leur approche, les champs d’oliviers laissent la place à un paysage de camargue. Le principal étang prend sa source proche de la route. J’avais lu qu’une touriste était intriguée du fait que l’eau y était salée. Pour moi, éloigné de la mer de seulement 1km et au même niveau, ce ne pouvait être autrement. Mais j’ai pu observer que c’est l’eau de la source qui se jette dans la mer et non le contraire. Et je ne trouve aucune trace de sel dans ce beau site. Le questionnement de cette touriste était donc bien fondé. Mais alors, qu’en est-il des poissons qui foisonnent dans le canal qui relie l’étang à la mer ? Poissons d’eau douce ou poissons de mer ? Les infos sur les oiseaux ne manquent pas (ils sont guère différents de ceux qu’on peut trouver chez nous dans le midi), mais rien sur les poissons.

A partir de l’étang, un large chemin de terre, agréable, longe le canal. C’est là que je peux observer la faune aquatique, certains poissons sont assez gros (jusqu’à 30cm). J’y croise un grec qui pulvérise un produit sur les herbes. Après le salut grec : « iasas », je demande « Mosquitos » ? Nai nai (oui oui) me répond l’employé avec un grand sourire. Son véhicule, ainsi que le gros pulvérisateur qui s’y trouve sont récents. Je ne serai pas surprise que des fonds européens aient été alloués à cet espace.

J’entends la mer qui gronde avant de la voir. Je suis heureuse de voir qu’un pont me permet de passer sur l’autre rive, sans avoir à traverser le canal. Il faut dire qu’il s’étrangle à l’endroit où il se jette dans la mer, et cela provoque un peu de courant, rien d’infranchissable à pied mais le pont, c’est mieux 😊

Je me retrouve donc dans cette immense baie d’Astros, je peux d’ailleurs voir le port au loin. L’endroit est un peu sauvage, venté, entre les marais et la mer un peu furieuse. C’ est superbe. Je progresse plus ou moins bien dans ce sol tantôt constitué de sable mou ou de tous petits cailloux. J’y déniche de jolis coquillages, y voit toutes sortes de jolis galets.

Je retrouve la civilisation au fur et à mesure que je m’approche du port. Avec mes flaneries, cette jolie rando m’a occupée durant 2h30. C‘était chouette.

Je retrouve mon capitaine qui, lui, n’a pas fait l’école buissonnière et a travaillé son anglais, entre 2 expressos. Le voilier super maramu s’est déplacé (le vent le faisait dangereusement rapprocher de l’ancre à poste d’un gros bateau à moteur) et est passé à notre tribord, nous coupant un peu le vent qui souffle parfois fort en rafales.

Ce midi, c’est resto. Je craque pour des gambas frits et Damien pour une énorme escalope de poulet à la crème.

Aussi, ce soir, nous ne sommes pas affamés. Mais assoiffés, nai nai !! Yamas