Mardi 18 Octobre. Astros

Aujourd’hui devrait être le dernier jour de ce séjour à Astros. Demain, il va y avoir un lâcher de voiles et voiliers, suspendus aux prévisions d’une météo capricieuse, mais qui semble décidée à enfin donner de bonnes nouvelles.

Je compte donc bien profiter de cette dernière journée à Astros et me prépare à aller jusqu’au monastère Loukous, (construit au 12ème siècle, sur les ruines d’un ancien temple) à 8,3 km du port. Alors que je quitte le port, l’immense voilier 3 mâts que l’on croise souvent à Poros et les alentours fait son entrée dans le port.

 J’emprunte un itinéraire proposé par Google, un charmant chemin de terre bordé d’oliviers (of course), mais qui me fera baisser la garde en matière d’orientation et partir dans une mauvaise direction. Cette fois, je n’ai pas la mer pour me guider, l’itinéraire me mène à l’intérieur des terres .

A l’entrée du village, après 4 kms, un couple de touristes allemands véhiculé me propose de me déposer au centre du village, mais ce n’est pas trop loin, et je baigne encore dans la zénitude du chemin parcouru, alors, pas trop prête à grimper dans une voiture, ni envie de faire la conversation, je décline gentiment…Je traverse le village d’Astros, du même nom que le port. Moitié ville, moitié village, sans charme particulier. A la sortie, je continue ma route vers le monastère, mais si elle est un bijou pour les automobiles, large et bien goudronnée, c’est un cauchemar pour les piétons…

Lorsque j’arrive à la hauteur du monastère, le grand parking est vide (vive le hors saison) et les abords sont bien entretenus. Je grimpe un peu et découvre un autre parking avec un bus de touristes (bon, tant pis pour l’exclusivité à laquelle je m’attendais…). Je passe une première porte, qui donne sur une esplanade ombragée. Au fond, une seconde porte, très austère. Bof, on cherche presque l’écriteau « vade retro »  .. Mais une fois le seuil passé, l’endroit est inattendu, quelque chose se dénoue, des parterres colorés avec des œillets d’Inde, des roses et d’autres fleurs tout aussi extraordinaires mais dont je ne connais pas le nom. Une petite église occupe le centre qu’encerclent différents bâtiments, aux façades chaleureuses, en pierres avec de petites ouvertures. Si je n’entendais pas les sœurs échanger en grecs, je m’attendrais à voir sortir les 7 nains.

La porte de l’église est fermée. Aucun d’entre nous n’ose la franchir, moi la première. J’ai bien tenté de dire bonjour à la sœur qui guette sur le banc, mais elle ne m’a pas répondu, peut-être par vœu de silence ?. Tant pis, je tenterai ma chance une prochaine fois.

Je suis surprise de ne rien voir en vente. J’avais lu que les sœurs se consacrent à la broderie, au tissage de tapis et à l’agriculture.

En sortant, je m’avance jusqu’à l’antique aqueduc romain. Construit au milieu du 2ème siècle, son but était de fournir de l’eau à la villa d’Hérode Atticus, l’un des Grecs les plus riches et les plus importants de l’époque. Nous n’avons pas accès à la villa, cloturée pour des fouilles.


En regagnant la route, je croise un couple de français en vélos de location et qui résident pour la semaine dans l’imposant voilier 3 mâts.

Le retour sur la partie grande route se fait au pas de course, malgré le sac à dos. Mais en pente descendante, ça aide. Je rejoins mon capitaine après 4 heures de marche.

L’après-midi passe comme d’habitude très vite. Baignade, farniente sur un des nombreux bancs, échange avec nos voisins, les sympathiques propriétaires anglais du super maramu. Comme nous, ils quittent Astros demain pour continuer à longer la cote vers le sud…

Il est 20h00. Yamas