Mardi 15 Novembre.

Ces dernières journées ont été très douces, chaudes, bien remplies de balades, glanages, échanges agréables avec les amis et nos voisins de ponton.

 Le catamaran qui se trouve à notre tribord appartient à un sympathique anglais, solitaire, bien qu’ avec un chien. Il nous explique qu’il a acheté son bateau à la Rochelle et fait route pour la Grèce. Il fait partie des  victimes  de cet étrange phénomène qui se passe  entre le Portugal et l’Espagne,  en effet depuis  2 ans  une bande d’orques (7 ou 8 spécimens)  attaque les bateaux , visant en particulier les safrans (gouvernail) les rendant totalement incontrôlables. En ce qui le concerne , ils ont  tapé sur ses safrans jusqu’à ce que ceux-ci cèdent. Il a pu juger de leur intelligence en les voyant se faufiler entre les 2 coques, sans jamais s’approcher des dangereuses hélices du moteur. Les garde-côtes qui l’ont secouru l’ont ramené dans le port de Tenérife. Leurs explications sur ces mystèrieuses attaques sont nettement moins édulcorées que celles que l’on nous sert sur Google, à savoir de jeunes orques qui s’amusent. La cause viendrait des pêcheurs espagnols qui pêchent les thons pour le juteux marché japonais. Or, le thon est l’alimentation principale de l’orque. Comme il commence à en manquer, les orques se rapprochent des filets de pêcheurs, qu’ils endommagent. Pour les faire fuir les pêcheurs espagnols n’hésitent pas à harponner les pauvres mammifères (actions vues par les garde-côtes). Ce serait par pure défense (ou vengeance) que les orques s’en prennent aux safrans des bateaux, les rendant ainsi incontrôlables. Pour rappel : le 1er novembre, un voilier français avec 4 membres d'équipage a coulé, car en tapant sur le safran, les orques ont fini par créer une voie d’eau importante et le bateau a coulé en quelques minutes (voir le lien ci-dessous)

Des orques coulent (encore) un voilier : comment expliquer ces attaques ? | TF1 INFO


Plus gai : Josiane et Pierre sont partis ce week end à Prévéza avec un couple d’amis, venus spécialement pour l'occasion : acheter en copropriété un voilier, un beau "grand soleil 43 pieds ». Leur joie fait plaisir et nous leur souhaitons pleins de belles aventures sur Neiredas.

Ce matin, Mickael, notre boatyard, nous a fait venir à 7h00 devant le chantier. Départ donc à 6h30 du quai de Poros, il fait encore nuit lorsque nous larguons les amarres. Nous arrivons à l’heure , il y a déjà un bateau  (un Ovni 30) qui attend, mais c’est nous qui ouvrons le bal des sorties à 8h00, parce que le chantier ressemble à un énorme tétrix et que notre Mistral Gagnant doit s’enfiler entre 2 voiliers avant que l’Ovni, plus étroit, soit placé perpendiculaire devant nous. Il ne reste plus qu’une place près de la plage pour un catamaran dont l’arrivée est prévue demain.

Notre sortie se passe bien. Nous avions déjà commencé à ranger le bateau, nous continuons calmement. Nous restons au chantier jusqu’à demain début d’après-midi. Puis, nous envisageons de rejoindre avec nos valises Galatas en taxi et d’aller passer une nuit à Poros (il y a longtemps !!) pour y prendre le ferry pour Athènes jeudi après-midi (non sans avoir prévu mercredi soir l’apéro et le resto pour dire au-revoir à nos amis).

Jeudi, nous rejoignons notre traditionnel hôtel London à Glyfada pour prendre l’avion vendredi après-midi pour Genève, puis un train Genève/Lyon. Arrivée la Partdieu prévue à 21h30.

Voilà, clap de fin pour cet épisode grec. Nous sommes un peu déçus de n’avoir pas pu nous éloigner à cause du vent, et d’avoir dû faire des sauts de puces, sans pouvoir découvrir (et vous faire découvrir) de nouvelles îles. Ce sera pour le printemps prochain. Mais l’essentiel est de ne pas se mettre en danger (ni le bateau) et de se faire plaisir, là, objectif atteint !! 😊