Aujourd'hui, nous nous rendons à Heraklion. Pas par la mer 🌊 car le port public n'est pas réputé comme étant très secure, et la marina est complète. Renseignements pris, les 2 allers-retours en bus nous coûteraient 44 euros, avec les contraintes qui vont avec. Nous optons pour la location d'un scout 300cm3 pour le prix de 50euros. Et nous ne le regretterons pas. Le scooter est récent et marche très bien .

Nous prenons la voie "rapide" pour l'aller. 80 kms nous séparent d'Heraklion. A la sortie de Rethymnon, le Creta Star, le Creta Royal et d'autres Creta étalent leur masse bétonnée. Ce sont des complexes hôteliers sécurisés gigantesques. On ne peut nier que la Crête a misé sur le tourisme, il n'y a qu'à voir sur la longue plage de Rethymnon, les forêts de parasols et bains de soleil rangés en rang d'oignons. Parcelles privées, louées à des pubs, hotels...Il reste du coup peu de surface pour l'espace public.

La température varie selon que nous roulons proche de la mer ou à l'intérieur des terres. Le scooter marche bien, nous avons plaisir à rouler, même sur cette route fréquentée. Lorsqu'un véhicule est lent, il roule carrément sur la bande d'arrêt d'urgence pour se laisser doubler.

En arrivant à Heraklion, nous sommes accueillis par un terminalpetrolieret un centrethermique. La vision et l'odeur nous donnent presque l'envie de faire demi tour... A l'approche du port, la circulation s'est intensifiée, jusqu'à être bloquée. Sur le port même, un tournage a lieu, intensifiant la cohue déjà présente. Nous sommes sincèrement incommodés par tout ce bruit, cette agitation et luttons pour ne pas rebrousser chemin. Nous garons le scooter et partons voir la marina et le quai pour les passagers (car voyez vous, cela fait longtemps que nous n'avons pas vu de bateaux😅). Le quai est effectivement peu accueillant entre le parking, les ferries et les avions qui décollent du très proche aeroport sans discontinuer. Je pense tout de suite au film des visiteurs, dans la scène où Jean Reno est projeté soudainement dans la circulation simultanée de train, avion, camions...

Nous retrouvons Christine et Bob, couple anglais rencontré à Chania et Rethymnon. Amarrés, ils sont en panne de leur pompe à eau du moteur, et sont bloqués pour quelques jours en attente la pièce . Ils ont hâte de pouvoir partir... je n'aimerais pas être à leur place...

Nous nous rendons au musée des technologies anciennes grecques. Je vous avoue ne pas avoir toujours tout compris aux differents systèmes hydroliques. De la vis sans fin au 1er tour à bois. Les moyens de traction et de levage. Les 1ers robots, premières horloges, premiers ordinateurs. Ingenieux. Fascinant.

Nous sortons et renonçons au musée de la marine et Knossos (site archéologique), ayant pour seul but de fuir la ville. Nous comprenons pourquoi Jean-Noël et Andrée n'ont pas tenu à y retourner une 2ème fois...

Nous nous éloignons de la ville et allons dans la montagne pour trouver un resto typique non touristique. On s'enfonce tellement dans la nature qu'on se perd au milieu des oliviers et des vignes. Google se perd aussi. On finit par trouver le resto qui s'avère fermé....

Nous mangerons finalement dans une taverne au bord de la mer, taverne sans prétention, pour des plats sans prétention....

Notre plus grand plaisir de la journée viendra de notre retour par l'ancienne route qui reliait Heraklion à Rethymnon. Au milieu de la montagne, une route sinueuse traversant hameaux et villages. Peu de circulation, nous retrouvons les senteurs ennivrantes des chèvrefeuille, fleurs d'orangers et de jasmin. Les chèvres qui gambadent le long de la route, la Grèce comme on l'aime quoi...

Un petit apero sur la plage et nous rendons le scooter au loueur, rassuré de retrouver son bébé honda neuf sans rayures. Un peu stressé ce matin le gars...c'est parce qu'il ne savait pas que mon capitaine est aussi bon à la barre d'un bateau qu'au guidon d'une moto 😉.

Yamas


Ps. Chers lecteurs. Le vent va nous bloquer jusqu'à vendredi. Nous allons mettre le blog en standby jusque là .