Lundi 16 octobre. Parikia (Paros)


Des vacances? Quesako ? 🤭

Malgré le calme olympien qui règne dans ce port, j'ai très peu dormi. En faute j'imagine, le cocktail de vitamine C avalé au travers de mon grand jus d'oranges pressées, en fin de matinée. Je vous vois avec un sourire en coin mais si si, je vous assure, j'y suis très sensible.... comme le thé, jamais plus tard que le petit dej. Même punition pour le capitaine, la faute aux expressos ou plus certainement à la défaite de la France... pour 1 point.....?

Du coup, je soigne ce matin son petit coup de blues pour ce match perdu en allant lui chercher un expresso/croissant.

Ensuite, je pars en direction de la boulangerie "la baguette". Ça sonne bien français, et pour cause, ce sont des compatriotes qui tiennent la boutique. Bon, leur baguette n'aura finalement pas un goût exceptionnel, mais au moins, j'aurai essayé

Je flâne dans les ruelles, toutes aussi typiques et pittoresques les unes que les autres, quand mon capitaine m'appelle au téléphone. Le maître de port (pas le même qu'hier) insiste auprès de Damien pour savoir quand nous partons, à quelle heure.... avec l'anglais accent grec, c'est parfois compliqué de comprendre et se faire comprendre. Repaperasses. Énième essai vain avec lui pour installer la complexe application pour avoir quelques litres d'eau et un peu d'électricité. Tant pis, on s'en passera ou on se servira sans payer...discretos...

Nous avons la permission de passer inside the port. Le déplacement se fait tranquillou. Nous sommes maintenant sur pendille, avec le vent dans le dos. Sérénité absolue pour Mistral Gagnant.


Damien s'attele au moteur de l'annexe, que Pierre lui avait donné en juin. Mieux vaut le vider de son essence, bien trop vieille. Je pars à la pharmacie acheter une grosse seringue pour aspirer le liquide. Le plein est fait et pourtant, le moteur ne démarre pas... Damien peste, transpire à grosses gouttes, ne comprend pas car le moteur avait démarré au quart de tour avec la vieille essence... jusqu'à ce qu'il pense qu'il n'avait pas ouvert le robinet d'essence 🤭🙄. Pffff Ça marche effectivement mieux l'arrivée ouverte...


Le capitaine a envie (besoin?) d'une cote de porc. Resto à 2 pas, il y fait frais, ça me va... parce que sur les pontons, on étouffe ! !


Arrive l'heure de nous rendre à la maison médicale pour le rdv de Damien. L'orthopediste se présente en disant qu'il opére sur Athènes, de ne pas nous inquiéter, Paros est une île et les soins y sont bons (c'est bizarre, sûrementune crainte exprimée de la part des touristes). Nous le savons déjà, nous avions fait notre petite recherche, le Dr Nicholaos a l'air d'être une pointure. Il examine Damien et décèle tout de suite un épanchement de sinovie. Sans IRM, il ne peut se prononcer avec certitude mais il pense que Damien s'est fissuré le ménisque lors de sa chute voilà 5 semaines. Il allait mieux au fil des jours, mais la douleur est revenue, la fissure s'étant probablement aggravée. Il fait une ponction du liquide (très douloureuse). Cela a le mérite de libérer l'articulation du genou, de soulager la douleur. Mais mon capitaine est un peu sonné, d'anti-douleurs avalés, de la ponction, de douleurs du genou mais aussi celles provoquées par de mauvaises positions.

Le médecin lui indique qu'il va se sentir mieux mais il ne sait combien de temps. Si la douleur revient, le retour en France s'avère indispensable. Nous prenons donc la decision de retourner à Poros ou dans les environs, de manière à être sur place si la douleur devient de nouveau insupportable. Les îles du Dodecannese devront attendre...

Nous devrions néanmoins rester à Parikia jusqu'à vendredi, le vent étant soutenu pour les jours à venir et Damien a besoin de repos.

Il faut aussi une genouillère. Rien de plus facile que de trouver une pharmacie. Les trouver, oui, mais les trouver ouvertes, c'est plus compliqué, surtout à 15h00 et même 17h00...A force de les arpenter, je commence à me repérer dans le labyrinthe que forment les minuscules ruelles.


Retour au port. La journée touche déjà à sa fin. Les derniers voiliers arrivent.

Yamas