Mardi 17 octobre. Parikia.

Hier soir, j'ai bien repensé à une skipper grecque rencontrée à Poros qui regardait médusée l'arrivée d'un équipage inexpérimenté et qui disait "leur amarrage doit être catastrophique en cas de vent". Je confirme. Hier soir donc, un 1er voilier est arrivé, vent latéral modéré. La spécialité des polonais (ou roumains), c'est de ne jamais mouiller trop de chaîne ⛓️ et de compter sur les bateaux déjà à quai pour tenir le leur (comme ceux de Kytnos). Bien sûr, il se vautre sur le cata à leur babord et ne tire pas trop sur sa chaîne car il a dû mettre 20m alors qu'il en faudrait au moins 60. Le 2ème arrive, bang, se vautre sur le 1er, même longueur de chaîne ⛓️ sauf qu'il tire un peu... et ramène son ancre. Notre voisin skipper pro grec qui est venu les aider à s'amarrer leur dit de se reprendre et de mettre plus de longueur de chaîne. L'equipage repart jeter son ancre et tandis que le skipper vocifere pour lui faire entendre que là, maintenant, il faut la larguer son ancre, l'autre continue à reculer et la jette à 30m du ponton (- la longueur du bateau =16m de chaine 😤 ) Notre voisin skipper qui a fait ce qu'il a pu revient dépité, presque démoralisé devant autant d'amateurisme...

Je prie pour que la nuit ne soit pas trop ventée et que le cata arrive à retenir tout ce petit monde. Heureusement, ça a été le cas.

Sur le matin, le 1er voilier s'en va et bien sûr, salade d'ancre avec le 2ème. Bon enfin, je raccourcis parce que c'est un vrai feuilleton remplis de sketchs. Le dernier parti, le cata touche le quai, ils ont fini par lui faire decrocher son ancre.

Heureusement, le vent n'a pas été trop fort. Parfois, les loueurs de bateaux doivent avoir chaud aux fesses en voyant cela, ou plutôt, comme dit le capitaine, leur assureur ...

Enfin, une petite dernière pepite (vu il y a quelques jours par l'equipage de Nereida), la médaille d'or de l'incompétence revient quand même à ce plaisancier qui, ne parvenant pas à mouiller, a carrément attaché un bout à un tronc d'arbre sur la plage. (Voir photo de Josiane). Si le vent tourne, le voilier finit lui aussi sur la plage...🙄

Le business de la location a bien changé en 15 ans, lorsque nous louions ici dans les années 2010 il fallait avoir un CV de marin bien établi, l'envoyer avant pour validation du contrat de location et lors du check-in vous aviez droit à un interrogatoire en règle pour valider vos compétences.


Suis réveillée depuis 5h30. J'attends avant d'aller courir que mon capitaine se réveille pour voir comment il va et aller lui

chercher son double café luggo/croissant. Un vrai coq 🐓en pâte le capitaine tout de même...

Son genou lui fait moins mal mais il est courbaturé de partout. Il parvient à aller boire un café mais doit faire une halte au retour. Bon, c'est pas gagné...


La journée se passe sans encombres et sans que je m'en aperçoive. Pour Damien, le temps est plus long car un peu isolé sur le ponton. Les voiliers ne font qu'une courte halte ici, surtout des étrangers, et surtout des charters. Les conversations sont donc limitées.


Je donne un coup de nettoyage sur le pont du bateau en fin de journée. Il se salit vite. Et bien, 10 m de longueur, c'est largement assez quand il faut frotter!

Mistral Gagnant se distingue à peine dans le port. Il se tiend à carreaux, pris en sandwich entre un 52 pieds et un 42..., un puce au milieu des mastodontes.


Yamas 🥂