Mardi 10 octobre.

Nuit toujours bien calme et agréable au mouillage. Du moins pour moi car mon capitaine, avec son âme de bon samaritain, a voulu hier aider des plaisanciers en difficulté à s'amarrer. Resultat: un genou très douloureux en début de nuit. Un ibuprofene le soulagera et il s'endormira assez rapidement.

Nous levons l'ancre à 8h00 tapantes pour l-ile de Kytnos, au sud. Un canard, arrivant de la plage vient nous saluer. Il y a beaucoup d'humidité sur le bateau ce matin, tout est trempé. Tout semble endormi sur Nereida et Petilou. Ils devraient eux aussi rejoindre Kytnos mais aller au mouillage dans une baie abritée au sud du port de Loutra, notre destination. Nous y resterons à l'abri jusqu'à vendredi, le vent du nord va souffler un peu fort 5 à 7 beaufort durant 2 jours.

Nous quittons donc notre chère Kea. Nous la contournant par le nord. Il y a un peu de houle et la aussi beaucoup de bois flottants. Nous avançons au moteur, le peu de vent nous arrive dans le nez.

A 9h30, nous avons commencé à longer la côte Est de Kea et nous touchons maintenant un peu de vent arrière. Nous deroulons le génois, qui porte....plus ou moins....(on dit d'une voile qu'elle porte lorsqu'elle est gonflée par le vent et ne bat pas), et plutôt très bien lorsque notre route nous écarte de la côte : exit la houle, bonjour le vent. Nous avançons à 6,4 noeuds.

Nous arrivons à midi, avec pas mal de places dans le port. Un plaisancier nous aide à l'amarrage. Où est Stravos, le maître de port dont je n'ai lu que des louanges sur Navily (le tripadvisor nautique )? Certainement est-il passé aux horaires d'hiver...

Mon capitaine rêve d'un porc steak, comme à chaque fois qu'on arrive dans un port aux environs de midi. Il n'y a qu'un resto ouvert pas trop loin du bateau. Très sympa, les pieds dans le sable, mais pas de carte en vue. On sait à quoi s'attendre mais pas le choix. On s'installe, les prix sont malheureusement à la hauteur de nos attentes. On se rabat sur un filet de poulet/riz chacun à 12,50€, et 1 🍺, le reste grimpe vite à 15€. On fait l'impasse sur le pain (1,50€/personne!) et l'eau (3€ la bouteille!!). Ce n'est pas qu'on regarde à la dépense mais ces prix sont prohibitifs pour la Grèce, même sur une île...

Pendant que nous dégustons notre filet de poulet, (très bien préparé du reste), les bateaux arrivent à la queue leu leu. Tous aux abris avant le coup de vent de demain et après demain. Stravos est arrivé entre-temps. A 14h30, le port me paraît plein, si ce n'est un espace entre Mistral Gagnant et notre voisin de babord. Stravos y fait rentrer un voilier d'équipage allemand féminin, un 10 mètres comme nous. Ça rentre au chausse pieds, les pare battages couinent, roulent, pressés comme des sardines, mais ça finit par rentrer....

Cela n'a nullement perturbé le capitaine qui s'est endormi pour une bonne sieste....


Nous allons faire quelques pas sur le petit port et craquons pour une petite pâtisserie au chocolat très (trop) sucrée. Quand il s'agit de sucre ou de gras, les grecs ne font pas dans la dentelle. A part au resto avec mes légumes bouillis, le light n'est pas très à la mode ici.


Je pars faire quelques postures de yoga un peu en retrait puis je vais au spa de Loutra. Une source chaude chargée de souffre se déverse, une petite aire a été érigée à l'aide de grosses et petites pierres. Il y a une quinzaine d'années, elle avait la grosseur et la profondeur d'une baignoire. Aujourd'hui, elle s'est élargie et "ensablée" ce qui lui donne un air de pataugeoire. Elle a grandement perdue de son charme. Beaucoup arrivent avec l'idée de boire une bière 🍺 ou l'apéritif dans cet espace. La photo parfaite pour des vacances parfaites 🙂. Aussi, je préfère éviter ce cliché et me baigne dans la mer tout court.


Un voilier amarré à l'extérieur du port largue les amarres, certainement pas tranquille au vu de la météo annoncée. Le skipper est seul à bord et prend la direction de Kea. Il y sera certainement mieux au mouillage qu'ici.


C'est l'heure de l'apero. Confortablement installés, nous subissons le couinement des pare battages babord et ça résonne dans le carré, grrrr. Je sors pour essayer d'y remédier et la voisine me dit qu'elle va remplacer nos pare battages par les siens, qui sont "habillés". Ils sont dans un fourreau de tissu élastique en éponge. J'ai toujours cru que ces fourreaux avaient pour but de protéger le blanc immaculé des pare battages. Et bien, pas seulement, ça protège du bruit aussi 😄 , un peu de couture m'attend en rentrant à la maison 🏠.


Yamas🥂🍻