Samedi 21 octobre. Mykonos / Tinos.


Et bien la cité de la fête ne nous a pas trop dérangés, calme plat. Plutôt ville de lumière finalement, depuis notre poste d'observation.

Nous nous déplaçons ce matin pour nous rapprocher du centre ville et mouillons non loin d'une plage, plus côtée que la précédente (celle d'hier soir), à voir le monde et l'aménagement.

Nous débarquons avec l'annexe au centre névralgique de Mykonos, entre les moulins et la petite Venise. Si tu ne vois pas ça, tu n'as pas vu Mykonos !

Nous sommes accueillis par un français rencontré à Parikia. Lui et les 9 autres membres de l'équipage ont rendu leur catamaran de location et reprennent l'avion cet aprem pour la Bretagne. Il ne cache pas sa frustration de devoir rentrer, une semaine, c'est court.

Pendant que Damien va boire son expresso, je vais voir les moulins. Il y a un peu de monde, pas facile de prendre une photo sans qu'il n'y ait personne dessus. Lorsque je retrouve mon capitaine, il a la tête de celui qui a bu un truc trop amer. "Ton café n'était pas bon ?" "Si, mais à 3,70€ l'expresso, sans verre d'eau et servi sans sourire, c'est un peu cher payé...". Les serveurs aux oreilles ornées de gros anneaux n'ont effectivement pas le sourire facile, blasés ou antipathiques, ou les 2 à la fois.

Je pars dans les ruelles pendant que Damien contemple la mer et qu'il se moque silencieusement des touristes qui prennent la pose pour THE photo.

Les ruelles sont étroites (oui, je suis d'accord, c'est pour ça que ça s'appelle des ruelles), mais alors, vraiment très étroites et je me dis qu'en été ce doit être l'enfer. Je pense au livreur en scooter que j'ai vu ou encore à ces camionnettes benne qui tachent de progresser au milieu des touristes innatentifs. Quelle galère !

Les boutiques sont petites mais bien agencées. Les prix me font fuir. Des soldes à 50% vous permettent d'accéder a des tarifs "presque" corrects.

Je trouve un expresso à 2,50€ pour emporter à Damien. Elle me fait payer avant de faire le café (me voilà déjà sur mes gardes) et me demande 3,00€. Je lui dis que le prix affiché est 2,50. "C'est parce que vous le prenez à emporter, c'est plus cher, il y a le verre jetable". N'importe quoi. Pour le principe, je préfère abandonner le café.

Il nous aura fallu à peine 10 minutes pour nous rappeler pourquoi nous ne voulions pas venir à Mykonos. Tout y est faux et superficiel, tout respire l'attrape touristes. J'en ai même vu s'extasier et prendre en photo une belle devanture ornée de bougainvilliers... factices...en plastique ? si si en plastique!! . L'ont-ils seulement remarqué ?

Revenus au bateau, nous pensions rester ici au mouillage jusqu'à demain matin mais finalement, on lève l'ancre pour Tinos, non loin. Il est midi. Nous partons avec un bon vent de 3/4 arrière, sous voiles seules. Nous avançons à 4,5 noeuds. Puis le vent faiblit, nous nous aidons du moteur pour avancer plus vite que 2,5 noeuds. Il ne cesse de faiblir. Lassés des voiles qui claquent et de la bôme qui se balance, nous plions et n'avancons qu'au moteur. Il nous reste 1h pour arriver à Tinos .

Nous arrivons en même temps qu'un ferry. C'est toujours impressionnant car on ne sait jamais où se mettre pour ne pas gêner, c'est qu'il est imposant le gaillard!! Et nous tout petits, tout petits.

Un gars gesticule sur le quai. Il attend pour nous aider à nous amarrer. Nous avons lu qu'ici, il réclame une pièce après. Bon vu l'absence de vent, on aurait pu se débrouiller tout seul mais le gars est efficace et souriant 😃, il a mérité sa pièce.

Arrive non le maître de port mais une jeune fille toute mimi pour enregistrer le bateau et empocher les 5 euros que nous coûte la nuit. Elle est surprise de voir que Mistral Gagnant a un nom et un prénom 🤭, je lui explique que c'est surtout le titre d'une chanson très connue et très belles. Vu qu'on est samedi, je lui demande si c'est bruyant le soir. "Non, juste ce bar en bleu qui fait de la musique", "ah, mais il est pile en face de notre bateau", "Oui, mais ne vous inquiétez pas, en général, ça s'arrête vers les 2h00 du matin". 😰 bon, ben, on va pas s'inquiéter alors. On a survécu aux pubs de Poros... ça ne peut pas être pire, hein?

Il est 15h30, on va manger. On ne sait plus si c'est notre repas de midi ou celui du soir... Pork steak pour le capitaine of course et moussaka pour moi. Il y a quelques années, je ne trouvais jamais de moussaka pour la Toussaint car "ce n'est plus la saison des aubergines". Maintenant, il y en a plein les étals et la moussaka est à la carte de tous les restos. Les temps changent, les serres sont arrivées, avec hélas, l'agriculture intensive, comme nous l'avions vue à l'Est de la Crête au printemps.

Damien qui souffre aujourd'hui, va se reposer au bateau. Je vais faire un tour en ville. Je commenterai et posterai les photos demain.


Yamas