Kyparissia 2 éme journée

Mardi 15 septembre

Nous décidons de rester à Kyparissia. D’abord parce que nous n’avons donné à cette ville aucune chance de nous séduire et surtout un gros coup de vent sud/est (25 à 30 nds) est annoncé pour Jeudi. Ici, nous sommes bien amarrés, bien abrités, il est urgent de ne pas bouger 😊 (voir photo de la situation météo annoncée)

Nous nous levons en bonne forme ce matin. Je décide de faire un peu plus confiance en ma cheville. Sacs sur le dos, nous partons donc à la rencontre de cette ville qui ne dévoile rien si on reste dans le port. Nous empruntons, dans le sens de la montée, de petites ruelles sans prétention mais bordées de petits immeubles assez récents et coquets. Cela commence à faire beaucoup d’habitants, il serait logique que le centre ville soit conséquent. Nous débouchons sur l’artère principale, et effectivement, c’est joyeux, animé. Les grecs sont là. Nous les débusquons aussi sur la place principales, bordée de cafés branchés. Nous retrouvons les quincailleries, drogueries, merceries, tous ces petits magasins indépendants que nous perdons chez nous, engloutis par les grandes enseignes. Damien trouve son mastic noir pour refaire les joints des hublots. Moi, une mercerie pour des aiguilles et du fil bien costauds pour recoudre la capote, ça m’a couté 4 euros, alors que le kit de réparation à Cléopatra marina de Prévéza était proche de 50 euros. Nous sommes attirés par une très belle vitrine. Il s’agit de celle de Mrs Anneta Ktena, une artiste peintre qui propose dans son atelier de très jolis objets, qu’elle fabrique à partir de simples bouts de bois, de petits cailloux, auxquels elle associe sa peinture. L’un de ses tableau tape dans l’oeil de Damien, mais il est trop grand pour accrocher dans le carré de Mistral gagnant, et aussi trop grand pour nos valises cabines… Nous prenons un joli magnet, mais je sais déjà que nous y reviendrons, même si ce n’est que pour le plaisir des yeux…

Tandis que Damien fait un crochet par le bateau pour y déposer nos courses alimentaires, je garde l’artère principale qui descend jusqu’à la plage. Nous nous y sentons bien, l’eau est chaude. J’expérimente une fois de plus la poussée d’Archimède : tout corps plongé dans l’eau reçoit une poussée….. 😊 Notre estomac commence à crier famine et nous rejoignons le bateau. Ma cheville et mes épaules trouvent le retour un peu rude. La marche a été longue ce matin et Archimède m’a un peu laissé tomber sur ce coup là…

Nous nous requinquons avec la délicieuse spanakopita (feuilles de bricks, épinards et feta) achetée à la boulangerie, le Tirokafteri (mélange de feta écrasée, piments, huile d’olive, paprika, yaourt grec), la mythos pour Damien et le rosé pour moi. Les grecs ont fait beaucoup d’efforts pour proposer un rosé gris que nous ne trouvions pas seulement quelques années auparavant. Je pense qu’ils ont répondu à la demande croissante des touristes (à commencer par la mienne 😊)

Alors que nous déjeunons au bateau, un incendie se déclare dans les hauteurs ;  sirène , pompiers, canadairs et voila la situation maitrisée en moins de 30 minutes (pas mauvais les pompiers grecques !!)