Dimanche 19 Septembre.


Je me lève avant le soleil et profite comme d’habitude de la quiétude du moment. Quelques bateaux de pêche sortent du port. La vue que j’ai sur les tavernas et leur quai bétonné n’est pas terrible, ça gâche un peu le lever du soleil.

Nous levons l’ancre à 8h15, cap sur l’île de Kéa.

Nous déroulons le génois avant même de sortir de la baie, poussés par un bon petit vent de travers. Puis la grand-voile. Mais malgré nos efforts pour régler au plus juste les 2 voiles, force est de constater que, par vent arrière , Mistral Gagnant avance aussi vite sous génois seul. Cela est dû à la bonne performance de notre génois, performance que lui fait perdre la grand-voile parce qu’une fois hissée, elle le dévente. Il perd en puissance. (sauf avec le génois tangonné  et la GV en ciseaux mais la houle est trop importante et donc il y a un trop fort risque d’empannage  )

En longeant la côte vers le sud, j’aperçois à flan de falaise la route de bord de mer que par 2 fois nous avions empruntée en voiture lors de précédents voyages. En contre bas, une ferme marine.

Nous continuons pour aller contourner le Cap Sounio (extrémité sud de la péninsule, à 45kms d’Athènes) Il s’avance dans la mer Egée entre le golfe des îles saroniques à l’ouest et le golfe des îles pétalies à l’est (notre future destination). En plus d’être un mouillage connu pour l’abri qu’il procure par vent du nord (le meltem), le cap sounion est célèbre pour son site archéologique, classé parmi les parcs nationaux. Le temple de Poseïdon a été construit autour de 444 av. J.C. Pour les nuls comme moi en mythologie grecque, Poseïdon est le dieu de la mer (ça, je le savais, tout de même) et frère de Zeus.

Le cap passé, le vent nous laisse tomber et nous roulons le génois. Les quelques voiliers que nous distinguons au loin sont eux aussi au moteur, cela nous enlève nos dernières illusions quant à pouvoir ressortir les voiles… ☹

Nous arrivons à Kéa à 12h00, après 20 miles parcourus (petit rappel : 1 mile nautique = 1,852 km), je vous laisse faire le calcul. Peu de monde dans le port, il y a surtout des zodiacs et petits bateaux à moteur dont les propriétaires sont venus manger sur l’île en ce beau dimanche. Il fait très, trés chaud. Nous allons nous baigner à la grande plage de sable qui jouxte le port. En revenant au bateau, je trouve qu’il y fait frais. Après vérification, il y fait 33°…

Emeraude, parti après nous ce matin vient d’arriver. Rémi et Catherine préférant se mettre au mouillage, ils jettent leur ancre dans la anse.

Nous prenons un petit plat de spaghettis au bateau. Nous nous endormons tous les deux, mais nous sommes réveillés par le maître de port qui nous demande de reprendre nos amarres de façon à laisser plus de place sur le quai (nous ne prenons pourtant pas beaucoup de place). Je me demande pourquoi, et en levant la tête, je vois les voiliers et catamarans arriver en masse. Il est 15h00, il fait chaud, on se réveille, difficile d’être réactifs. En moins de 2, nous nous retrouvons pris en sandwich entre un voilier polonais et un 50 pieds russe.

Nous retournons nous baigner, la chaleur devient presque pénible. Puis, j’entraine Damien pour une petite promenade tout en hauteur, vers la chapelle qui domine et le port et la mer. Vue imprenable garantie.

Un petit apéro au bateau puis nous allons au resto avec Rémi et Catherine.

Demain, nous louerons un scooter pour visiter l’intérieur de l’île. Certaines photos vous laisseront certainement un goût de déjà vu car nous étions déjà venus l’année dernière. Mais quand on aime, on ne compte pas 😊