Samedi 18 septembre,


Nous nous sommes endormis hier soir en nous disant que nous allions passer la journée de ce samedi à Galatas, de fortes rafales étant annoncées, pour le milieu de journée et la  soirée , elles compromettaient la navigation et le  mouillage de la nuit suivante, car pas assez abrité. Sauf que ce matin, la météo a changé et nous avons pris la mer en pensant toucher le vent de10 nœuds annoncé. Que nenni : nous avons traversé le golfe Saronique , 30 miles au moteur, 5 longues heures. Cette traversée coupe le rail des ferries et cargos au départ ou à destination du port du Pirée


Nous mouillons dans la anse de la Chapelle, qui jouxte la grande baie d’Anavissou (40 kms au sud d’Athènes) . Ici, beaucoup de bateaux sont au mouillage de façon permanente. Je vois peu de passagers. Je rejoins à la nage le rivage. Je grimpe le mont qui nous sépare de la mer. L’accès n’est pas aisé. Je pensais trouver un sentier large mais il y en a plusieurs, plutôt étroits et surtout épineux. Vêtue de mon maillot et mal chaussée, je n’avais rien de la randonneuse. C’était d’autant plus frustrant que la vue que j’avais à 360°était magnifique, mais que sans mon téléphone, je ne pourrai en faire profiter personne.

En contre bas, je peux voir que la petite colline que j’ai grimpée est en fait une presqu’île reliée au continent par une langue de sable, suffisamment large pour que les voitures y circulent et s’y garent. En ce samedi de grosse chaleur, beaucoup sont venus profiter de la plage de sable. Vu d’en haut, cet espace me fait penser à un miniature des salins de Giraud (avec ses grandes plages de sable) où nous allions en famille lorsque j’étais enfant. Je vais y faire quelques pas. Je retrouve le contact de mes pieds avec le sable tassé par le passage des voitures, les éclats de voix et rires des baigneurs qui résonnent sur la mer, le bruit des vagues qui s’échouent. L’espace d’un instant, j’ai 10 ans. Mais il suffit de lever le nez pour voir le paysage montagneux et revenir à la réalité. Je ne suis pas aux Salins de Giraud et sa camargue. Quant à mes 10 ans , ils sont loin aussi 😊.

Parmi les voitures stationnées, je remarque un combi ww orange. Sur le flan, s’amusent les personnages du livre de la jungle, de l’autre, c’est Picsou et compagnie. Je me dis que ça ne ressemble pas à un véhicule grec, et effectivement, il est immatriculé enAllemagne 😊

Je passe près de la chapelle auprès de laquelle 2 hommes s’activent pour suspendre de belles présentations florales. Ca sent le mariage…

Nous levons l’ancre pour nous déplacer un peu plus loin dans la baie, plus proche des tavernas. On est samedi, et je crains les effusions festives des grecs. Mais nous avons appris récemment que la région d’Athènes est soumise à un couvre-feu (musical et festif) à 23h00. Cela nous va bien 😊


Demain, nous continuerons notre route vers Eubée et nous en profiterons pour retourner sur l‘île de Kéa que nous affectionnons