Zakynthos / Katakolon

Vendredi 11 Septembre

Je me réveille d’une humeur massacrante. Les voitures ont roulé jusqu’à 2heures du matin, la plus part comme des dingues, j’ai pensé qu’une allait forcément finir dans un bateau, et j’espérais que ce ne soit pas le nôtre… Un moustique m’a pris pour son garde manger, le compteur d’électricité a émis un bip bip désagréable toute la nuit. A 3heures du matin, ce sont les poubelles qui passent, puis, j’entends un vrombissement, tiens, je connais : un ferry. A 4h00, je parviens enfin à dormir. A 7h00, Damien, qui a bien dormi se lève, et malgré ses précautions fait craquer le plancher, les portes… Je me lève en faisant un gros effort pour ne pas être désagréable, mais je ne suis pas sûre d’y être parvenue. Visiter les îles grecques, c’est paradisiaque dit comme ça, mais pas toujours, pas tout le temps. Parfois, il arrive parfois qu’on rêve de son grand lit, le calme avec les grillons, la fraîcheur de nos nuits de septembre… Puis la journée laisse place à la mer et les plus beaux paysages qui puissent exister….et la mauvaise humeur bat en retraite…

Nous quittons donc notre mouillage à 8h00, pour y revenir aussi sec car, à la suite d’un malentendu, notre super rallonge électrique est restée sur le quai. Une fois récupérée, nous partons pour de bon. Nous laissons le port et la ville aux allures vénitiennes.

C’est une traversée de 24 miles nautiques. La mer est plate. Mais les risées à fleur d’eau ne font que confirmer les prévisions météorologiques : le vent est faible. Nous n’avons d’autre choix que d’avancer encore au moteur, et ce sera ainsi toute la traversée.

Nous avons eu la chance de croiser la route d’un banc de dauphins noirs . La vidéo est un petit échantillon de cette belle rencontre.

Nous rejoignons le péloponnèse par le port de Katakolon. De loin, nous apercevons 2 bateaux de croisière, dont l’immense mein schiff 3 et ses 1253 cabines…vides, 295 mètres de long. Sur les 1000 membres d’équipage, quelques uns sont présents pour faire l’entretien minimum.  Le covid semble avoir ici semer la désertification. Une ville fantôme…. Les petits trains colorés à l’arrêt, l’esplanade prévue pour accueillir les bus d’excursions vide. C’est réellement une catastrophe économique, c’est difficile à voir. Le musée de la technologie a fermé ses portes, comme de nombreux magasins.Nous nous réjouissions de le visiter.

D’après un grand écriteau à l’entrée du port, nous devons appeler en arrivant à la VHF le canal 12 pour s’annoncer… Personne… Nous mouillons là où nous pensons le plus logique. La capitainerie semble aussi éteinte que son port, la police portuaire peu sympathique, il est impossible de payer, tant mieux pour nous….

Demain, nous louerons une voiture pour aller visiter les environs dont Olympie, berceau des jeux olympiques.

Il semble enfin que nous ayons trouvé un port CALME…ou nous resterons 2 ou 3 jours. Effectivement il y a beaucoup de choses à voir. De plus, si en mer Ionienne le vent est relativement faible , il nous faut retarder notre arrivée en mer Égée ,car le Meltem (vent saisonnier très fort)  joue les prolongations .