Dimanche 5 septembre


J’avais oublié à quel point les grecs étaient festifs surtout le samedi soir !!!. Pour ma part, j’ai dormi comme un loir et été à peine gênée lors de mes micro-réveils, la combinaison du bercement de l’eau et le confort de notre matelas Bultex ayant sur moi un puissant effet soporifique, d’autant que la fête a duré jusqu’à 5h30. Quand la musique s’est arrêtée, c’est presque le pope, qui à 8h00, a pris le relais avec ses chants orthodoxes, diffusés dans toutes les rues, histoire que tout le monde en profite, agrémentés toutes les heures par des cloches au tintement assourdissant. Mettez Hugo Frey sur le pont du bateau avec sa guitare à nous chanter « debout les gars, réveillez vous, …. », vous avez une petite idée de notre réveil…


C’est autour d’un bon grand thé et d’un cappuccino que nous regardons la météo. Hubert ne se trompait pas quand il disait que le Meltem soufflait encore dans les cyclades tout le mois de septembre. Il nous bloque la route pour rejoindre la route nord pour les iles Sporades , notre destination. Nous prenons l’option de rejoindre Poros et si la météo ne change pas, nous partirons dans un premier temps vers l’ouest, au lieu du nord-est programmé.


Notre navigation se passe bien, un petit vent de travers nous permet de naviguer un bon moment sous voiles. Nous nous amarrons au quai à Poros (ville piétonnière) de manière à avoir par l’arrière le vent annoncé à 20 nds dans la nuit. Ainsi amarré au quai, nous n’avons pas  le vent dans le nez, ce qui risquerait de faire décrocher l’ancre. Il y a encore beaucoup de places à midi, mais assez rapidement, ça se remplit, et bon nombre de bateaux devront aller au mouillage, faute de places.


Nous allons déjeuner à une taverne à l’écart. Nos moussaka et steak de porc sont délicieux à un prix très correct. Nous faisons un tour le long du grand quai. Nous savions Poros touristique, mais nous sommes dépités de découvrir à quel point c’est un petit st Tropez, le quai des milliardaires y compris.

Les catamarans foisonnent. Avec eux, il ne s’agit plus là de naviguer, mais d’habiter un appartement flottant avec tout confort. La plupart du temps, les voiles ne sont même pas déroulées. La grande mode est de louer le catamaran avec son skipper. Et si vous avez la malchance de vous trouver non loin d’un groupe de jeunes (oui, ce n’est plus réservé aux retraités), vous aurez le son de la musique techno avec des filles taille mannequin, en tenue de soirée, qui se trémoussent sur le pont supérieur. Pathétique …


C’est sur ces pensées médusées, mais au therme d’une très belle journée bien remplie que, chers lecteurs, nous vous souhaitons une bonne nuit. 😊