Jeudi 2 septembre.

Le départ

Jour de rentrée scolaire pour les uns, jour de départ en vacances pour d’autres. La rentrée scolaire, c’est pour nos petits enfants et mes collègues, les vacances, c’est POUR NOUS 😊. J’ai une pensée pour eux alors même que nous embarquons. Il est 7h15.

Les vents nous étant favorables, nous atterrissons à Athènes 2h15 seulement après notre décollage. Un record !!! De l’aéroport, nous grimpons dans notre bus X96 via le port du Pirée (le bus est vite bondé, arrivés dans les premiers, nous avons la chance de faire les 1h30 de trajet assis). A 14H30 heure locale (13h30 chez nous), nous embarquons sur le ferry qui nous dépose sur Egine.

Fingers in the nose ce voyage !!!


Nos estomacs criant famine, nous nous arrêtons à l’une des premières tavernes sises sur le port. Sans surprise, elle s’avère attrape touristes. Au bout d’un an, notre sonar anti arnaques a un peu rouillé. Nous avons baissé la garde…


Le temps de préparer Mistral Gagnant à regagner son milieu naturel, nous avons réservé un hôtel pour 2 nuits. Il a le charme désuet des établissements gérés par des générations d’une même famille, ici, la famille Miranta, grecque, comme son nom ne l’indique pas. L’obsolescence des lieux est vite balayée par la gentillesse des propriétaires, la piscine. La chambre possède tout ce qu’il faut pour un bon séjour : une bonne literie, un grand balcon, et une kitchenette munie d’un frigo (pour le rosé et les mythos, c’est tout de même important 😊) Baignade et repos meublent notre fin d’après-midi. Pour notre repas du soir, nous marchons un peu pour nous écarter du centre ville et retrouvons avec délice l’authenticité de la taverne familiale grecque.


Une bonne nuit en perspective…




Vendredi 3 septembre.

Voilà une bonne nuit réparatrice pour récupérer de ce voyage facile certes mais un peu fatiguant.

Nous allons enfin pouvoir rendre visite à Mistral Gagnant, en louant un scooter pour la journée (20euros, et 30 pour les 125). Le scooter tousse un peu sous notre poids, pétarade mais fait le job en nous emmenant au chantier.

Quel plaisir de retrouver notre voilier. Il est un peu poussiéreux. La bâche que nous avions tendue en travers du roof pour le protéger part en lambeaux de part et d’autre. Malgré cela, il a fière allure. Dedans, tout est nickel, pas d’humidité. L’intervention de Damien sur l’étanchéité des hublots a fait ses preuves.

Allez. Au boulot. Je m’attelle aux 3 sacs de linge sale que j’ai boudés avant de partir l’année dernière. Et j’ai plutôt bien fait : le linge sent bon le propre et la machine à laver du chantier est flambant neuve. Je profite du temps d’attente pour étudier la maigre bibliothèque et y trouve mon bonheur avec 2 romans prometteurs. J’en laisse 2 en échange de ma bibliothèque perso, déjà lus.

De son côté, Damien vérifie la bonne marche des batteries. Il avait pris la précaution de les débrancher avant de partir. Ce ne serait pas un problème si elles ne se trouvaient pas tout au fond du grand coffre tribord . C’est donc en pestant que Damien a vidé le coffre, s’est recroquevillé, contorsionné pour les rebrancher. Le moteur marche, le frigo marche. Le guindeau aussi…

Rdv est pris pour demain fin de matinée, pour la remise à l’eau.




Samedi 4 septembre.

Le scooter rendu la veille au soir, c’est en taxi et chargés que nous rejoignons le chantier.

Profitant du petit vent favorable (dans le nez), nous mettons le génois à poste. La remise à l’eau se passe nickel, avec une météo tout aussi nickel : sans vent.

Indescriptible la sensation lorsque le bateau parcourt ses premières vagues. Super !!

Cette première navigation est très courte puisque nous projetons de rester un peu au port d’Egine pour que Damien puisse faire quelques petits travaux. Mais nous savons déjà qu’y trouver une place relève de la chance. Les athéniens et leur volumineux bateaux à moteurs sont venus passer le week end et jouent les ventouses sur les places passagers, grrr…. Sans surprise, nous ne trouvons pas de place.

Nous tentons de nous mettre au quai extérieur, mais nous ravisons pendant la manœuvre, comprenant que les nombreuses navettes des gros ferries vont rendre la place intenable. Au moment de remonter l’ancre : rien, nada. Nous avons vérifié la descente de quelques cms, pas la remontée !! heureusement, nous pouvons actionner le guindeau à partir d’une commande dans le cockpit : ça marche. Ça vient donc de la télécommande…

Nous allons mouiller dans la baie de l’autre coté de l’entrée du port. Pose apéro et repas. Ça y est, Damien se reprend pour un grec, avec délice et sans complexe. Il boit son cappuccino et déclare qu’il va faire la sieste 😊

Après un petit somme, Damien a ajouté un panneau solaire, ce qui porte notre puissance à 200watts (une vraie centrale électrique 😊) et commence à regarder la télécommande. Nous avons une aide électronique à distance avec notre « petite » Aurore 😊


Vue la météo, nous resterons au mouillage cette nuit. Mais demain, il nous faudra soit trouver une place au port, soit partir sur Poros pour trouver un abris, du vent assez fort est annoncé. (mais pas de cyclone en vue  !!!!)


Nous avons une tendre pensée pour nos amis Christine et Hubert, qui auraient dû être si non avec nous, au moins dans les parages. Mais, après la mise en épave de leur Noa-Noa, ils sont aujourd’hui les heureux propriétaires d’un najad 44, nommé Olaf. Il se trouve actuellement à San Remo, où Christine et Hubert lui refont une petite beauté, avant de faire leur périple vers la Grèce. Les amis, on vous embrasse.