Jeudi 24 septembre.

Nous sommes dans les bras de Morphée, lovés sous la couette et sur le matelas Bultex taillé sur mesure (ancien propriétaire) lorsqu'à 4h00, un orage nous réveille. D'emblée, nous savons 2 choses : il faut sortir sur le pont pour enlever la manche à air d'où l'eau dégoule sur notre lit et fermer le hublot (mon vaillant Damien s'y colle) et deuxio : la météo a changé dans la nuit. Effectivement, des vents violents sont annoncés au cap Tainaro que nous voulions passer dans la journée, et nous ne pouvons envisager de rester dans le port de Finakunda, insuffisamment protégé de la houle et rafales de vent... Nous n'avons d'autre choix que de nous abriter à Kalamata, tout au fond de la baie, un petit détour tout de même pour nous. Nous connaissons cette grande et sympathique ville, capitale du péloponnèse, 60 000 habitants, pour y être venus en 2014 et 2016. Le désir d'avancer sur notre parcours primait sur le plaisir de revenir à Kalamata. Mais la météo en a décidé autrement.

C'est sous une pluie battante et le tambourinement du tonnerre que nous entrons dans le port, à 14h30. NOus nous étions annoncés par VHF, étions attendu par un gars trempé jusqu'aux os, qui a dû nous maudire en silence pour cette douche forcée...

Le temps de sécher et de manger, voilà le soleil qui vient nous souhaiter la bienvenue. Forcés au début par la météo capricieuse, c'est finalement avec une grande satisfaction que nous repartons sur nos traces: nos petits cafés, nos supermarchés, les appartements loués, pas grand chose n'a changé : les immeubles en construction le sont toujours, les projets abandonnés en cours de route ne sont ici pas rares.

Je retrouve donc mon petit supermarché. Au rayon boucherie, il y a des côtes de bœuf à 8,00 €/kg. Je me demande comment font les grecs pour s'en sortir, alors que nos courageux éleveurs tirent la langue pour un prix public de 25 €/kg. Le poids des charges françaises ainsi que l'avidité des actionnaires intermédiaires n'y sont pas étranger.

Il est 21h00 lorsque nous terminons notre repas. La fatigue nous a enveloppés avant que nous n'ayons eu le temps de nous atteler au blog. Ce soir n'est pas coutume, nous faisons faux bonds à nos chers lecteurs....