Lundi 7 septembre

Nous avons très bien dormi à Vathi, tellement que nous trainons un peu et ne larguons les amarres qu’à 9h30. Le rythme de vie des grecs nous gagne…

Nous longeons l’île de Méganisi par l’ouest pour admirer la grotte la plus célèbre du lieu : celle de Papanikolis. On y trouve des sites archéologiques. La grotte aurait servi d’abri aux sous-marins grec durant la guerre de 40. Nous n’avons pas besoin de chercher, c’est l’attraction du coin, et nous n’avons qu’à suivre les bateaux moteur de location qui font la queue devant. La grotte est grande certes, mais de là à abriter un sous-marin… on se pose la question….

Nous faisons cap plus à l’ouest, direction l’île d’Ithaque. Damien est très déçu car il voulait voir Ulysse, mais on lui a dit qu’il était parti (grande doit être sa déception, car il n’a eu de cesse de me parler de lui, Ulysse par ci, Ulysse par là, la mythologie et bla bla, et bla bla…). Donc vue l’absence d’Ulysse et vue le coté touristique de la baie de Vathy (encore un village vathy), nous nous rabattons sur le port de Kioni.

Petite explication sur le nom de Vathy : diverses villes se nomment ainsi en Grèce, leur nom indique qu’il s’agit de port situés dans des baies s’enfonçant profondément dans la côte. D’où Vathi sur l’ile de Méganisi, et Vathi sur l’île d’Ithaque.

La navigation se fait au moteur, la mer est d’huile. J’aperçois un banc de dauphins au loin. Quand je lui dis, Damien leur jette à peine un œil, le blasé !!

Nous arrivons aux abords de Kioni. Nous mouillons l’ancre, le temps pour Damien de piquer une petite tête et pour nous 2, d’avaler une salade de tomates. Un beau dériveur océanis 51.1 de nationalité allemande s’est presque posé sur la plage, ayant la possibilité de relever safran et dérive, il s’est amarré aux arbres bordant la plage. Un grec récalcitrant, probablement propriétaire des arbres, vient leur demander de partir « Go away, go away !! » Il veut défaire les amarres . S’ensuit des échanges en anglais aux accents allemands et grecs. Le grec « call the police ». Pour finir, les allemands se décalent et s’amarrent aux arbres voisins….

Le port de Kioni n’est pas immense. Aussi, quand nous voyons les bateaux arriver les uns après les autres, nous décidons de ne pas trainer . Nous avons bien fait, il ne reste plus qu’une petite place le long du quai (les autres ne me permettent pas de descendre du bateaux avec mon plâtre).

Kioni est un charmant village typique. Je lis qu’ il souffre de désertification, qu’une grande partie de la population a émigré aux Etats-Unis et en Australie. De nombreuses maisons appartiennent encore à ces expatriés. En 20 ans, l’effectif de l’’école est tombé d’environ 600 (Je suis suspicieuse, cela me paraît énorme vue la taille du village…) à 20. Info ou intox ?...

Un français arrive juste après nous. A force de tourner dans le port, il finit par se glisser dans la place juste à coté de nous, qui se libère. Un bon moment d’échange s’ensuit.

Il est 17h00, le vent s’est levé en rafales. Je suis plutôt rassurée d’être dans un port…