Jeudi 23 septembre.  


Nous étions penchés hier soir sur le blog lorsque nous avons entendu le bruit d’un gros moteur dans le port. Je pensais qu’il s’agissait d’un énième yacht de luxe qui venait se mettre à l’abri (j’avais un instant oublier que le coin n’était pas assez chic pour eux) mais il s’agissait d’un gros cargo. C’était impressionnant !!

Le capitaine derrière les manettes, pas maladroit du tout, a fait faire à son bâtiment un demi-tour sur place puis s’est accolé le long du quai laissé libre. Je n’aurais pas aimé être à côté !!


Pendant ce temps, Damien peine à rester éveillé pour intégrer les photos dans le blog. Aussitôt fait, il va se coucher (à 21²h00) et s’endort dans la foulée…

Pendant la nuit, le vent du nord annoncé se lève et souffle en rafales. A 2h00, je me lève pour enlever la manche à air (cheminée en tissu léger que l’on fixe au hublot de la chambre, l’autre extrémité est tendue à l’aide d’une drisse, diffusant de l’air à l’intérieur du bateau). Elle représente une trop grosse prise au vent et fait partir le nez du bateau à droite et à gauche. De plus, les températures ont chuté De son coté, Damien a dans la nuit détendu une amarre pour nous éloigner de notre voisin à tribord.

Malgré cela, la nuit n’a pas été mauvaise et a permis à Damien de récupérer un peu.

Il ne fait pas très chaud aujourd’hui, et de gros nuages menaçants rendent l’atmosphère encore plus fraîche.


Après le thé/café, nous partons voir le cargo. Il s’agit du Michalis, construit en 1974 sous pavillon grec,  long de 82 m par 12 mètres de large. Il est ici pour un chargement de marbre Cipolin, extrait au sud de l’île d’Eubée. C’est un marbre blanc et vert, à l’origine utilisé pour faire des colonnes par les grecs et les romains dès le 1er siècle av J-C. Aujourd’hui, il sert aujourd’hui surtout pour la décoration. Plusieurs dizaines de camions ont livré leur cargaison. Pendant le chargement, le bateau avait une gîte importante, en attendant la répartition totale de la charge.


Repas frugal, Damien n’ayant pas retrouvé l’appétit, et moi étant toujours trop à l’étroit dans mes shorts ☹

Petite sieste et nous partons ensemble pour une petite balade, jusqu’à un chantier d’hivernage (bateaux) où nous allons nous renseigner sur les tarifs. Ils s’avèrent être les mêmes que ceux d’Asprakis, chez qui nous étions sur Egine. Nous continuons jusqu’au bout de la longue plage, où Damien fait demi-tour, je rallonge de mon côté.

A mon retour, les nuages sur le mont Ochi (1398 m) sont enfin moins menaçants.

Il y a bien peu de monde sur la plage. Une seule personne. Inratable, la dame fait le lézard sur sa serviette. Déjà très bronzée, je me demande quelle couleur elle souhaite obtenir pour sa peau. Il me vient à l’idée que vu comme ça, les jambes et les bras écartés, on lui porterait presque secours tellement elle ressemble à une étoile de mer échouée. Pardon, je peux être parfois très moqueuse…, il faut juste que j’y pense quand je suis moi même allongée sur la plage 😊


Il est 18h00 et un responsable du port vient nous demander de déplacer Mistral Gagnant (et rejoindre le quai inconfortable d’en face) car un ferry doit accoster juste à coté de nous à 19h15. Pas très chauds, nous lui proposons de resserrer les 3 derniers bateaux (Mistral gagnant étant le 1er), alors espacés de près d’un mètre. Ce qu’il accepte, cela nous arrange bien….


Nous prendrons des photos du ferry pour notre petit reportage de demain.