Lundi 27 septembre.


Ce matin, la plupart des bateaux de location sont partis, pressés par un timing serré. Les équipages sont souvent composés de 6 personnes, à bord de 40 ou 50 pieds. L’état de la mer et la force du vent n’ont pour eux pas la même importance que pour notre petit mistral gagnant avec nos deux petites personnes à bord.


Nous partons faire un petit tour en ville et repérons les magasins qui nous intéressent, comme cette mercerie où je pourrai changer le curseur de la veste de Damien, rouillé et cassé. Nous trouvons une petite lampe de lecture à leds, rechargeable (chargeur de téléphone), que je pourrai accrocher vers notre lit ou à la table du carré pour pouvoir lire, sans inonder le reste de la cabine d’une lumière trop crue (la nuit ou le matin de bonne heure).


Nous croisons nos voisins italiens qui se préparent à monter à pied au « castel rosso ». je propose à Damien que nous y allions aussi, mais, comme un hasard, il a quelques bricoles à effectuer au bateau. Vous remarquerez, Damien a toujours des choses à faire quand on parle de courses, randonnées, vaisselle… Il y a des mots comme ceux-là qui sont incompatibles à sa philosophie de la vie quotidienne. Par contre, proposez lui d’aller boire un café ou une mythos, il trouvera toujours un moment de libre 😊.

J’enfile donc mes baskets et pars (du moins, repars) à l’assaut du Castel Rosso, en regardant bien cette fois le trajet sur google. J’oublie de prendre ma bombe lacrymogène (pour les chiens) ? Du coup je ramasse un bâton, assez balèze, qui fera l’affaire.

Il y a une bonne grimpette pour atteindre le château, ou du moins ce qu’il en reste. Il est très abîmé. Certains murs tiennent encore mais l’assaut des vents risque d’en avoir raison. Toutefois, un solide escalier, qui s’intègre très bien aux lieux, permet d’accéder à une chapelle (pas très jolie). C’est le point culminant. La vue est magnifique : on aperçoit Kéa, et on distingue Andros.

Je prends le chemin du retour en passant par la très jolie route des fontaines, ombragée, déjà empruntée la dernière fois, je la savoure pour la deuxième fois.

Je prends le chemin du retour. Je pioche une figue sèche dont le goût savoureux me rappelle la variété « goutte d’or », dans le jardin de mes parents. Les mûres quand à elles n’ont pas le temps de murir, elles se déchessent avant.

Je rejoins le bateau, il est déjà 13h00. La balade fait environ 10 kms. Damien m’annonce qu’il y eu un séisme de magnitude 6  en Crete , c’est loin et proche à la fois !!!


Nous allons passer à table lorsque nous remarquons que le bateau s’est rapproché du quai, et qu’avec le vent, son nez fait des écarts de droite à gauche, un peu trop importants. Nous devons retendre la chaine, ce que fait Damien. Sauf que l’ancre n’accroche pas du tout malgré les 40 mètres de chaine mouillées. Il nous faut reprendre la manœuvre de mouillage . Sur notre quai, il y a beaucoup de français, et ils sont là pour nous donner un coup de mains.

Pendant ce temps, rentrent au port Emeraude. Catherine et Rémi ont décidé de quitter l’île Andros, peu protégée du meltem et peu attractive pour y rester bloquer les 4 jours du coup de vent annoncé.


Nous mangeons à 14h00, puis sieste, baignade, discussions philosophique sur la ‘’difficile’’ vie de marin  avec les voisins de ponton, apéro…. Dure routine….