Mardi 28 septembre.

J’ouvre un œil, il est 6h00. Le bateau est empli d’une bonne odeur de pain chaud et croissant. Non, ce n’est pas Damien qui s’est chargé du petit déjeuner, seulement la proche boulangerie qui distille sa bonne odeur au gré du petit air (imperceptible) de ce matin. Je suis bien, je me rendors jusqu’à 7h00, en pensant à notre petite Louise qui fête aujourd’hui ses 3 ans.


A 7h00, thé puis baskets à 8h30 (je traine de plus en plus). Un pêcheur à la ligne s’est installé sur le quai. Il a attrapé quelques poissons dont un assez gros. J’espère que c’est pour son chat… La plupart des bateaux sont équipés de cuve à eau noire, mais la plupart aussi ne s’en serve pas. Comme pour Mistral Gagnant, les wc marins se déversent directement dans l’eau du port, tout étant broyés par la pompe. Alors, même s’il n’y a aucune gène olfactive ou visuelle, le port étant grand, je suis surprise que l’on vienne pêcher ici…


Avant de partir, je passe à la boulangerie prendre un café et un croissant pour mon capitaine. L’équipage russe du catamaran juste à coté de nous s’y trouve. Les russes n’ont en général pas très bonne réputation concernant leur éducation, vu qu’il n’en ont pas. On ne peut que confirmer, après les avoir vu et entendu ces dernières 3 semaines. Et c’est ainsi qu’ils sont 5 ce matin dans la petite boulangerie, sans masque. De même que tôt dans la matinée, ils écoutent leur musique à fond.  Ils sont souvent très bruyants tard dans la nuit. Gêner les autres est bien le dernier de leur soucis…


Je fais mon petit footing le long de la plage. Un chien vient à ma rencontre mais celui-ci a l’air plutôt pacifique, je suis vite rassurée.

Lorsque je reviens, Damien est en pleine discussion avec le couple d’italiens. Je vais me baigner pendant qu’il va louer un scooter. Nous discutons un peu sur le quai avant de partir. Il y a beaucoup de français ces jours dans le port de Karysthos.

Nous partons à l’assaut de « l’ochi mountain » le point culminant de l’ile  avec le 125cm2, non sans avoir demandé conseil sur notre itinéraire à google map. Nous partons confiants sur la route conseillée. Nous sommes encore en ville lorsqu’un chien à l’air peu aimable commence à nous courser à grands coups d’aboiements. Damien accélère et, toujours suivant google map, s’engage sur une route qui devient vite un chemin étroit et caillouteux, où aucune voiture ne peut circuler. Avec les grosses pierres , impossible d’accélérer, et c’est en klaxonnant que Damien parvient à se débarrasser des crocs menaçants. Ouf !! le chemin est vraiment impraticable, mais on n’est pas très chauds pour faire demi-tour.

Un peu plus loin, on attaque dur la montée. Le pauvre scooter ne tousse pas, ne pète pas mais il pousse un râle de plus en plus faible, à tel point que j’en descends pour faire la partie raide à pied. La suite de la route est bien chaotique, alternant des portions de route goudronnée puis des chemins de terre. Nous sommes loin de tout, il commence à faire frisquet, si un des pneus crève, on est un peu dans la mouise… il est plus sage de faire demi-tour. J’aperçois en contre bas le « castel rosso », il me paraît du coup bien moins haut que la dernière fois…

Nous nous approchons de l’une des centaines d’éoliennes qui se dressent de part et d’autre des montagnes. L’armature est imposante. Le bruit qu’elle émet me fait penser à une soucoupe volante. La gestion des éoliennes est en Grèce calamiteuse sur le plan financier et environnemental, elles ne sont pas non plus les bienvenues à cause de leur nuisances visuelles.


Il est déjà 15h00 lorsque nous rentrons au bateau. Alberto et Paula, le couple italiens, nous convient avec Catherine et Rémi à boire un café. Nous passons un excellent moment à l’ombre des muriers platane, à parler météo et bateau principalement 😊


La journée est encore passée très vite. A peine le temps de se baigner, il est déjà le soir….