Samedi 25 septembre.


Cette nuit, un mini drame est arrivé au voilier hollandais, à 10 mètres de nous. Il était minuit lorsque leur bateau Bavaria a pris feu. Nous n’avons rien vu, rien entendu, jusqu’en milieu de matinée où notre voisin en a parlé. Juste avant, Damien avait nettoyé le panneau solaire en se demandant d’où venait la poussière noire qui s’y trouvait. Il semble qu’un problème électrique soit à l’origine de l’incendie. Le feu a couvé à l’intérieur jusqu’au retour de l’équipage qui, lorsqu’il a ouvert la porte du bateau, a fait un apport en oxygène, d’où une activation des flames. L’incendie a dû être rapidement maitrisé, mais les dégâts semblent importants. Nous n’avons pas vu les propriétaires, mais je pense qu’ils doivent être un peu traumatisés…


Après avoir fait la lessive, les courses, le plein d’eau, nous levons l’ancre et partons avec Emeraude pour un mouillage vers les îles pétalies. Nous naviguons d’abord au moteur, nous avons le peu de vent qui souffle dans le nez. Une fois le cap contourné, il nous faut encore attendre pour pouvoir dérouler le génois avec un bon vent de travers.

Damien pêche à la traîne, du moins il essaye, sans succès (mais ça viendra). De son coté, Catherine capture une petite bonite.


Nous arrivons dans les îles. Elles sont à la hauteur de leur réputation : magnifiques, avec des plages de sable blanc. Il fait très beau, peu de vent. Nous mouillons dans une petite baie bordée de constructions. Il y a une magnifique villa, avec 9 cheminées ( ?), et des bâtiments à l’abandon.

Je pars à la nage jusqu’au rivage. Quelques écriteaux sur les arbres tentent (en vain) de se faire menaçants : « caméra vidéo surveillance » (ce qui prête à sourire quand on connaît le système grec), présence de chiens (j’ai entendu les coqs chanter, mais des chiens aboyer : pas du tout). Bref, la baie est jolie, mais si vous restez à l’écart, c’est mieux.

Je continue l’exploration de ce petit bout d’île. Un sentier longe la mer, à l’ombre des pins. Il rejoint une crique avec plage de sable blanc. Je reviens sur mes pas et « brave » les écriteaux en m’approchant des bâtiments. Des canards gambadent le long du rivage, les poules grattent, les coqs chantent. Des chats se prélassent à l’ombre des arbres. A part la bassecour, il n’y a pas grand signe de vie ici.

En quittant notre mouillage, notre chaine restera bloquée. La faible profondeur et la limpidité de l’eau nous permettront de voir qu’une énorme ancre à 4 branches traine au fond. N’ayant aucune explication valable pour expliquer sa présence, nous nous demandons si elle n’a pas été « oubliée » là pour dissuader de venir mouiller dans cette jolie baie…


Nous quittons ce petit paradis pour rejoindre le port de Marmari. Catherine et Rémi restent un peu plus longtemps. Ils nous rejoindront un peu plus tard, juste à temps pour l’apéro 😊

Marmari est un port très calme. Lorsque nous arrivons, 2 ferries sont à quai. L’un fait la navette entre Marmari et Rafina, seul moyen de locomotion entre ces 2 villes, (à savoir l’est de la péninsule d’Athènes, et le sud de l’île d’Eubée).

Nous accostons sur un quai où la majorité des bateaux sont des bateaux de pêche. Ce soir, nous seront en tout 3 voiliers de passage…. (ça fait un peu moins de monde qu’à Poros ou les îles touristiques des cyclades !!)


Il est 22h30 ici. On entend les enfants jouer sur le port, parfois sauter sur les bateaux de pêche. Les parents se sont réunis dans les tavernes du port . On est samedi soir, c'est la fête .....