Mardi 5 octobre.


Durant la nuit, et tôt dans la matinée, deux bateaux de pêche se sont succédés sur le quai à coté de nous. A chaque fois, je dormais à poings fermés. Seuls mes réveils pipi me permettaient de voir que le décor derrière le hublot changeait…

Sans surprise, le vent souffle encore fort ce matin. L’américain dont la voile s’est déchirée hier sous la force du vent, l’a pliée pour la remettre à un professionnel, elle paraissait en piteux état. Il y a de bons professionnels ici, il faut juste ne pas être pressé… Rémi et Catherine ont fait déposer puis réparer un de leur réservoir d’eau en inox, percé. Ils sont satisfaits du travail effectué, mais le réservoir aurait dû être remonté mercredi dernier… il le sera ce soir, avec presqu’une semaine de retard….


Je vois de bon matin le bateau taxi qui fait la navette entre le port et le bateau militaire mouillé plus au large. Il dépose des militaires, sûrement pour une journée de permission. Il emmène aussi des équipes de maintenance et des plongeurs jusqu’à l’un des cargos, qui a une voie d’eau. Ces gros bateaux sont une aubaine pour ce bateau taxi, sans eux, il n’aurait pas grand-chose à faire.

Il ferait comme tous les commerçants grecs, capables de rester des heures à attendre les clients, ou inviter des potes autour d’un ouzo. Il est parfois intimidant de rentrer dans une petite boutique et d’avoir 3 paires d’yeux qui vous regardent rentrer. Mais on finit par s’habituer.


Je pars marcher ce matin. Il est 8h30. Un bâton dans une main, ma bombe lacrimogène dans l’autre. Les aboiements ne se font pas attendre. Ils me sont sincèrement pénibles car je ne sais jamais si le chien est attaché, s’il peut sortir ou sauter, s’il est sympa… j’ai l’impression qu’il y a un chien dans chaque famille grecque….

Je passe par des quartiers moins sympas que le port. Un quartier nord de marseille en miniature et en bien plus tranquille.

Je ne monte pas jusqu’au chateau rosso. Il est tôt, c’est désert et les sifflements du vent rendent les lieux lugubres.

Je préfère rallonger par une petite route qui part vers l’ouest. C’est un ravissement. Je retrouve le décor et l’ambiance des villages sur les petites îles.


Damien, pendant ce temps, et entre 2 cafés, peaufine l’installation électrique.


Ce soir, le vent nous laisse une petite accalmie. Cela fait du bien, d’autant plus qu’il a été plus orienté ouest aujourd’hui. Les bateaux sont moins protégés dans le port et le vent de travers n’est pas très confortable.


Depuis maintenant 10 jours, nous avons trompé notre attente en profitant au maximum de tout ce que Karistos pouvait nous offrir et les journées ne connaissent aucune minute d’ennui, mais nous avons des fourmis dans les voiles !!!!