Dimanche 20 septembre

Ce matin, c'est un Kyparissia endormi que nous trouvons. Le port a l'air anesthésié.

Nous partons faire quelques courses. La plupart des magasins sont fermés. Nous avions oubliés que le Dimanche, chez les grecs, c'est sacré : sacré le passage à l'église, sacré le café pris entre amis (pour les hommes, car les femmes sont au ménage et à la cuisine), sacrée la fermeture des magasins. Les gens sont endimanchés, comme lorsque j'étais petite (il y a belle lurette), je me rappelle que mon frère et moi avions nos tenues du dimanche.

Nous déambulons dans les rues, et découvrons une église majestueuse, et le mot est juste. Les escaliers en marbre, elle est immense. Nous avons la curiosité de rentrer : On est assailli par un panaché de couleurs, de dorures, de meubles aux façades travaillées. Un lustre digne de figurer dans le château de Versailles. Un pope officie avec des gestes ancestraux . Ses prières silencieuses n'ont pas interpellé Damien, qui ne l'a pas vu...

En sortant, nous sommes en face de la station d'essence. Ici, en ville, elles ne s'embarrassent pas avec le manque de place. 2 pompes occupent le trottoir et les voitures s'arrêtent dans la rue. Pareillement, le réparateur de cyclomoteur travaille sur le trottoir, cela valait bien une photo, mais impossible de le faire discrètement...

L' après-midi, nous filons à la plage. Tous les stigmates de Ionas sont là : la plage est jonchée de déchets végétaux , mais aussi ceux dûs à l'activité humaine, malheureusement.. Parmi les végétaux, il y a de nombreuses boules, de couleur brune, de texture fibreuse, elles sont formés des restent de posidonie. Ce sont des égagropiles, plus communément appelées des pelotes de mer. Certaines sont grosses comme des boules de pétanque, et si elles n'en font pas le poids, elles sont néanmoins bien denses et lourdes.

L'eau n'a pas retrouvée sa limpidité, mais elle a gardé une température élevée. A l'horizon, pas un seul voilier, malgré une météo favorable et une mer calme. Ionas a marqué les esprits, mais les marins reprendront la mer demain, c'est sûr.