Mardi 14 septembre.


La nuit a été très agréable, très calme. J’entends, plus que je ne le sens un petit coup de vent vers 6h00, il ne soulève pas de clapot, nous sommes bien abrités. Je me réveille comme d’hab à 7h00, mais être au mouillage ne me permettant pas de faire mon footing, je traine un peu au lit, je suis bien, et je me rendors jusqu’à 8h00 !!

Je prends mon thé, traine un peu… Damien commence à trépigner. Je lui propose de faire la vaisselle, mais je ne vous étonnerai plus si je vous dis qu’il préfère trépigner…en reprenant un capuccino.


Nous levons l’ancre vers 9h00, passons faire un petit coucou à l’équipage d’Emeraude, qui, lui aussi, est sur le départ. C’est sous un vent arrière que nous partons, mais il se montre vite capricieux en direction et en force. Nous avons du mal à trouver un réglage correct pour les voiles. Une fois un peu éloignés des iles, nous touchons un vent  de ¾ arrière à peu près installé et assez fort  de 15 à 20 noeuds , nous permettant d’avancer entre 6 et 7 noeuds.

Damien a fait une courte vidéo, la barre à roue (le volant pour les terriens) tourne toute seul , mais c’est juste qu’elle est couplée à la barre franche  avec laquelle nous barrons  le bateau lorsque nous naviguons à la voile. Il est vrai que notre absence à l’image et notre silence pourrait faire passer Mistral Gagnant pour un bateau fantome 😊


Puis le vent vient de travers et forcit. Nous réduisons le génois et la grand voile mais cela ne suffit pas, le bateau part au lof (se couche). Nous plions toute la surface et avançons au moteur. Notre cap nous fait passer plus près des côtes, le vent y est moins fort. Nous remettons un peu de toile et avançons à 5 noeuds sous génois seul. La mer est alors plate et nous pouvons apprécier le paysage que nous offre les abords de Porto Helli. De très belles criques au sable blanc, avec les eaux cristallines qui vont avec, forcément. Nous naviguons non loin d’Emeraude, et l’apercevons se diriger vers une crique pour mouiller, sa destination pour ce soir est proche, puisque c’est porto Helli. Nous nous laisserions bien tenter mais porto Helli ne possède pas de places à quai et 2 nuits d’affilées au mouillage dans notre petit mistral, c’est faisable, mais si on peut éviter…. Nous continuons donc notre route vers Ermioni. Au détour de la presque presqu’île que forme Porto Helli, nous nous trouvons face à un vent fort, et plus nous avançons, plus la mer est mauvaise. Nous sommes contraints de mettre la capote afin de nous protéger des seaux d’eau qui passent par dessus le bateau pour atteindre le cockpit. Le vent monte à 25 noeuds voir 30  en rafales. Le moteur de Mistral Gagnant montre une fois de plus ses capacités, et combien on peut compter sur lui. C’est seulement en arrivant à Ermioni que nous retrouvons un peu de calme, mais c’est pour constater que le port est bondé, principalement de bateaux appartenant à la même flotille. Certains sont amarrés de façon qu’ils prennent la place de 2, ils ne font aucun effort pour mieux s’amarrer. Nous trouvons une petite place vers la mise à l’eau. A l’approche du ponton, seul un français accourra pour nous aider à nous amarrer. Je suis hors de moi de constater ces équipages de catamarans de location (très jeunes pour la plupart), qui n’ont d’autres préoccupations que de s’apprêter pour leur soirée et qui manquent du savoir vivre marin.

Notre place n’est pas la meilleure qui soit. Très proche de la mise à l’eau et surtout du trop plein de ciment coulé, une forte proéminence se trouve à 1 mètre de la coque. Cela me stresse, mais pas Damien, cela devrait me rassurer… et pourtant….

Les conditions météo dans le nord/est s'améliorant, nous entamons notre remontée, d'où notre retour sur Ermioni, où nous resterons 2 jours, si Damien est décidé à en finir avec les travaux à réaliser, dont le SONDEUR !!!

Il est l’heure de l’apéro, Chin chin