Dimanche 29 mai. Koufinossia


Nous avons donc eu l’opportunité hier soir, plutôt la chance, d’être invité au festival annuel des pêcheurs. Nous nous attendions à un moment de convivialité, mais chez les grecs, le mot est faible. Nous avons été très touchés par cette soirée de réel partage. Nous étions déjà étonnés que la soirée (avec repas et boissons) soit gratuite (en France, la gratuité n’existe plus !!), et bien plus encore, que les touristes soient les bienvenus. Nous avons fait comme les grecs et nous sommes installés à une table, non sans aller jeter un coup d’œil aux pêcheurs, qui, dans un de leurs bateaux, s’activent à la cuisson des poissons. Nous nous sommes installés à une table, au son de l’orchestre qui fait ses « vocalises ». Et tout à coup, comme une envolée de moineaux, des femmes grecques se déploient et déposent sur chaque table, du vin, de l’eau, du pain et une boite par personne, comprenant une part de panaskopida, une salade de pommes de terre et des poissons frits. Hou là là, quelle organisation !! quel boulot !! Nous ne sommes pas loin de 300 personnes. Forcément, le poisson a refroidi, mais l’ensemble est délicieux, même si Damien boude le poisson : trop d’arêtes. Et puis, une autre boîte arrive. Kesako ? des pâtes (des risonis) aux calamars, cuisinés avec une délicieuse et légère sauce tomate. Nous pensions avoir fini de manger !!, d’autant plus que la boîte contient une assiette pour 2 personnes …

Le revers de la médaille de cette soirée, ce sont les emballages. Même si un effort a été fait avec les boîtes (en carton), les couvercles, les couverts, les verres, les petites bouteilles, tout cela est en plastique ☹ et je ne parle pas des déchets alimentaires, certains touchent à peine à leur boîte et l’abandonne sur la table. Nous repartirons avec les nôtres en fin de soirée et les finirons le lendemain. Je verrai plus tard que les déchets alimentaires ont été récupérés pour des animaux, ouf !

Au milieu du repas, les danses folkloriques se succèdent, avec différents groupes de différentes régions dont un d’Athènes (2 vidéos). 2 couples viennent s’installer à notre table, nous nous poussons un peu pour leur laisser plus de place. L’une des femmes, Héléna, engage la conversation avec moi , en grec croyant que nous étions concitoyens ( ce qui ne nous arrive pas au début du séjour , pour cause de blancheur de peau !!)  Elle passe du grec à l’anglais  avec difficulté et a parfois du mal à pouvoir m’expliquer certaines traditions, elle demande alors de l’aide à son amie (en grec), qui m’explique (en anglais) que je traduis à Damien (en français) 😊. Entre autres, elle m’explique que la musique d’ici utilise les instruments à corde, tandis que plus à l’ouest, ce sont plutôt des instruments à vent. Les musiques et chansons défilent sans que nous, touristes moyens, parvenions vraiment à les distinguer. Héléna m’explique aussi que les pas de danse, qui m’apparaissaient comme très faciles et peu techniques sont au contraire, plutôt difficiles, surtout lorsque la musique accélère le rythme. Nous quittons cette ambiance festive à 1h00 du matin en se donnant rdv le lendemain pour un café à 12h00, au café Kyma. Pour les pêcheurs et autres grecs de souche, la nuit ne fait que commencer. La musique s’arrêtera à la levée du jour : à 6h00. C’est décidé : je vais acheter des boules Quiès.

Ce matin, je pars courir éliminer ce trop plein de vin blanc, de musique, ce trop peu de sommeil. Je sais que ça va être dur, je n’ai plus de jambes mais du plomb… j’amorce les premières montées correctement, puis je ne cours plus que sur le plat et les descentes. Pour finir, je ne cours plus du tout, et c’est en marchant que je rejoins mon capitaine, avant une petite balade tous les deux le long de la mer et avant de rejoindre Héléna et Ilias pour un freddo expresso. Si mon nom ne change pas en grec, Damien devient Damianos, donc, dorénavant, ce sera capitaine Damianos 😊. Nous quittons Héléna et Ilias, qui embarquent sur un ferry pour Naxos, en se réjouissant d’avoir fait une bien belle rencontre.

Durant notre balade (côté Ouest), nous sommes passés à proximité d’une station de dessalement d’eau de mer, elle alimente l’île en eau (non potable) d’où les innombrables bouteilles plastiques !! .

Nous profitons de l’après-midi pour se reposer, se baigner…

Iiamas