Lundi 16 mai. Sérifos.

Nous avions prévu de rejoindre Syfnos aujourd’hui, puis Milos mercredi. Finalement, nous optons pour profiter de Livadhi une journée supplémentaire, et faire route directement sur Milos demain.

Je me prépare à monter à Chora, le village qui surplombe Livadhi. A voir les nombreux randonneurs, je me dis que la balade doit être sympa. Google me donne 2 itiniraires (l’un par la route, l’autre chemin de rando). J’opte pour monter par le chemin de rando, ma cheville m’a un jour clairement dit qu’elle n’appréciait pas la descente sur chemin gravillonneux.

Munie de mon sac à dos, badigeonnée de crème solaire et coiffée de mon chapeau, je pars à 9h00 (un peu tard). Google maps me dit qu’il faut 50mns pour atteindre le sommet (moins long donc que par la route, 5kms annoncés). J’emprunte pour commencer un large chemin défoncé qui me fait plus penser à un lit de rivière asséchée qu’à une route. Puis le sentier devient de plus en plus étroit. Les odeurs de garrigue (herbes sèches, sauge, fenouil sauvage), le paysage buccolique et la petite brise fraiche me font apprécier cette marche.

J’aperçois des panneaux indicateurs pour randonnée. Mais en m’approchant pour mieux les lire, je vois que les grecs ont un grand sens de l’humour, ils ne veulent rien dire, pour le commun des mortels. J’en fais une photo. Il y a 2 sentiers dans la direction que google m’indique : le premier s’avère rapidement être un cul de sac. Le 2ème s’enfonce dans la garrigue pour finir lui aussi en cul de sac. Un oeil à Google maps m’indique que le sentier est un peu plus bas. Je vois des traces de randonneurs aussi peu enclins à faire demi-tour que moi partir dans sa direction. J’y vais aussi, malgré le caractère épineux et casse-gueule du terrain.

Petit à petit le sentier de referme. J’avais les jambes pleines de bleus à force de me taper dans le bateau, maintenant, elles sont égratignées. Je dois passer sous des arbres secs et épineux et y reste accrochée à cause de mon sac à dos. Il me faut grimper les fameux murs de pierre, regarder où je mets les mains, ça pique. Ici, je n’ai plus d’air, le soleil cogne dur. Je ne trouve plus le paysage si bucolique, ni les senteurs si enivrantes !! Google m’indique que je suis sur le chemin de randonnée, alors que je suis nulle part !! Seul un âne peut venir jusqu’ici, et encore !! Mon objectif devient la route que j’aperçois en hauteur, en évitant de me blesser car là où je suis, personne ne viendra me chercher.

En partant, je me disais que la vue là-haut serait sublime. Dans l’immédiat, j’ai plutôt de l’admiration pour le goudron de la route que je foule enfin 😊.

Chora est très joli, très typique avec son dédale de ruelles, d’escaliers. Je monte au pont culminant qu’est la chapelle et peut enfin apprécier la vue. Grandiose !!

Je rentre par la route. Toute en lacets, des petits raccourcis en escaliers ont été aménagés pour les piétons. En voilà une idée qu’elle est bonne !) Il me faut 50 mns pour retrouver mon capitaine, mais je suis partie depuis 3h00, ma petite aventure dans le no man’s land m’a pris un peu de temps.

Avec la chaleur, une salade de tomates en guise de repas sera parfaite. Nous partons nous baigner, la plage est accueillante, avec ses gros tamaris. J’apprécie ma baignade après ma marche. La capitaine, lui, attend que la température monte de 2° avant de tremper un peu plus que ses orteils.

Mandarine et Emeraude arrivent finalement ce soir à Livadhi. Le port est blindé ce soir, ils vont au mouillage. Tiens, ils jetent l’ancre à l’heure de l’apéro.


Iiamas