Mardi 17 mai. Serifos/Milos

Nous larguons les amarres à 7h30 en faisant le moins de bruit possible. Il fait déjà chaud et le vent est absent.

Je me cale dans le cockpit  mais très vite, la brulure du soleil me fait changer de place. Je dois reculer pour avoir un peu d’air dû à notre déplacement, même à l’ombre, il fait trop chaud.

Durant la matinée, nous apercevons quelques voiliers, mais ils sont rares, comme le vent. Nous faisons toute la traversée au moteur.

Nous nous présentons devant l’immense baie. Adamas est l’un des plus grands ports naturels de la méditerranée. Il a été fondé en 1853 par des Crétois. Ses formes sont dues au cratère du volcan. A l’entrée, 2 hauts rochers semblent monter la garde et faire office de portail, mais personne ne s’y aventure. Mieux vaut s’écarter.

Nous naviguons au bord à bord avec un voilier espagnol. A notre arrivée, nous ne choisissons pas le quai le plus écarté du bruit mais celui qui nous offrira une bonne protection du coup de vent du nord annoncé jeudi (35 à 40 nds quand même !!)  Nous nous amarrons donc non loin de quelques restaurants, cela ne peut pas être pire qu’à Poros. Une fois amarrés, nous aidons l’espagnol qui est tout seul à bord. Damien rêvant d’un porc steak depuis la fin de la matinée, nous filons au resto où je prends du mouton/pommes de terre en sauce citron. Le prix des resto a augmenté : nous mangions facilement pour 25 à30 euros maxi  jusqu’à l’année passée, aujourd’hui, il nous faut compter 30 à 35 euros.

Nous passons au bateau et apercevons le camion-citerne faisant le plein du bateau des garde côtes. Comme nous avons besoin de faire le plein, nous le guettons afin de ne pas le louper. Nous assistons alors à une petite combine entre les garde cotes (fonctionnaires) et le livreur de gasoil : après le plein du bateau, le livreur continue de faire tourner le compteur de gasoil mais en le remettant dans la citerne du camion  après une centaine de  litre environ il arrête. Il facture donc à l’état grec    1OO litres en plus qu’il n’a pas mis dans le bateau des garde cotes, et bien sûr, pour valider tout cela les garde cotes  prennent une photo du compteur de la citerne comme preuve de la quantité (officiellement) livrée. Les 2 parties se partagent l’argent ainsi malhonnêtement acquis. Que de magouilles ici !!! Lorsque je le hèle au passage, il me dit ok, mais je dois payer en cash. Ben voyons… mon « of course » me coûte (en billet comme en amabilité) et me laisse un goût amer… ce sont les stigmates d’un système que beaucoup pensent révolu !!!

Nous partons à la plage. Il fait une chaleur étouffante, pas un brin de vent. Quand Damien me dit « si demain, on trouve une plage à l’abri du vent, je me baignerai », j’éclate de rire.

Demain nous allons louer un scooter pour visiter l’ile, là aussi lorsque nous sommes allés demander le prix pour la location d’une journée ce fut un grand moment ….

Un petit tour en ville et il est l’heure de l’apéro.

Iiamas