Mercredi 17 mai 2022


Nous avions prévu aujourd’hui une journée plan plan, et même bon plan : location d’un scooter avec visite de l’île.

Nous prenons le scooter : le gars nous montre la jauge : full. On doit donc le rendre avec le plein. Il nous font prendre les casques, et comme ils ne sont pas désagréables à porter, pour une fois, nous les gardons sur la tête.

Nous partons visiter le petit village de pêcheurs très colorés que nous avions vu en arrivant par la mer. En haut du village, nous tentons de rejoindre les moulins aperçus peu avant, mais, mauvais choix, ce n’est pas la bonne route. Nous faisons demi-tour, ignorant sciemment le panneau sens interdit. Mon chauffeur/capitaine dit que ce n’est pas ici qu’on va nous dire quelque chose. Sauf qu’au détour d’un virage, on se retrouve nez à nez avec une voiture de la police , pas très joyeux de nous trouver à contre sens. Pour une fois, nous utilisons la barrière de la langue à notre avantage, et je sors la carte en disant que nous cherchons à aller à Plaka (1er nom de village que je vois sur la carte) mais que nous nous sommes perdus…. Ils nous remettent sur la bonne route (merci les casques sur la tête, sans cela, nous aurions eu du mal à échapper aux amendes), et du coup  nous voilà contraints d’aller à Plaka. Finalement, c’est un très beau village, très touristique avec les rues typiques grecques.


Nous prenons ensuite la route pour Sarakiniko, un espace naturel très atypique pour la Grèce. Un paysage lunaire, l’eau y est cristalline. Magnifique, mais ça fourmille de touristes (dont beaucoup sont français).

Avant de continuer la visite de l’île et partir sur l’est, nous décidons de passer vers le bateau pour voir si tout va bien. La petite brise qui nous arrive du sud est un peu plus forte qu’annoncée.

En haut d’une côte, le moteur du scooter toussote puis s’arrête. Impossible de le redémarrer. Nous avons la chance d’être en hauteur, nous n’avons plus qu’à nous laisser descendre jusqu’au loueur. En fait, avec une jauge inversée dans son affichage, le réservoir était vide, c’était une vulgaire panne sèche. Le loueur s’excuse et nous met un peu d’essence.

Direction le bateau, il y a un fort clapot : notre passerelle a pris une forme recroquevillée, notre ancre a chassé et Mistral Gagnant se repose sur le voilier voisin. Heureusement, il n’a pas touché derrière. Nous voulons reprendre de la chaîne : rien ne se passe au guindeau (appareil qui sert à monter et descendre l’ancre et la chaine seulement en appuyant sur un bouton), niet : que ce soit avec la télécommande sans fil, celle avec fil, rien. Il est 13h00 et Damien tente de trouver la panne, certainement d’origine électrique. Il peste car lors de l'achat, il avait vu l’installation de la télécommande  installée par l’un des précédents propriétaires, et s’était dit qu’il n’aimait pas ça et qu’il aurait sûrement à tout reprendre. Sauf que ça n’a pas attendu. Je commence à fatiguer de tous ces ennuis successifs.

L'ancre ne tient plus, nous n’avons plus de guindeau, ça clapote dur dur. Nous mettons le moteur au ralenti en marche avant pour ne pas avoir à s’occuper de l’arrière du bateau et nous concentrons sur le guindeau. Nous bataillons une bonne partie de l’après-midi, pour déclarer forfait à 17h00. Le vent commence à se calmer. Il faut reprendre la manœuvre de mouillage. Damien relèvera l’ancre à la main. Nous appelons nos amis Jean-Noël et Andrée, amarrés un peu plus loin, à la rescousse. Ils sont là en moins de 2 et le bateau est remouillé correctement, avec une ancre qui tient bien. Il peut souffler demain, d’autant plus que cette fois, le vent nous arrivera dans le dos. Après cet épisode,  rien de mieux qu’une petite bière avec Jean-Noël et Andrée au bar en face du bateau . Nous nous disons que parfois les vacances de rêve ne le sont pas toujours, même si ça ne se voit pas sur les photos :-). Mais comme chante notre bien-aimé Renaud : c'est d'la plaisance, c'est le pied !!!

Au fait, nous sommes à Milos pour voir la Venus , mais on nous a dit qu’elle était à Paris !!! Cette célèbre sculpture date de – 100 avant JC. Elle  représente  la déesse Aphrodite et a été découverte en 1820 par un paysan sur l’ile de Milos. Elle est effectivement conservée au musée du Louvre .


Il est 21h00. Nous nous attablons enfin devant notre repas, le premier (et le seul) de la journée. Alors : bon appétit.