Mardi 24 mai. Ios

La nuit a été relativement calme, si ce n’est un ferry arrivé à 3h30, qui n’a pas trop fait dans la dentelle et nous a un peu chahuté en soulevant vagues et ressac.

Ce matin, mon capitaine est décidé à marcher. Avant qu’il ne change d’avis, j’enfile les baskets. Nous allons voir les moulins. Manque de chance, ça monte, monte, monte… Le chemin est agréable, parfois ombragé et parfois un peu venté pour nous rafraichir.

Une fois aux moulins, j’abandonne mon capitaine pour continuer à monter jusqu’à l’amphithéâtre. Il s’agit là d’une construction récente (1997), d’une capacité de 1000 personnes. Si cette œuvre est pauvre en histoire, il est intéressant de se pencher sur son acoustique : ouvert sur la mer (en contrebas) et dos au meltem, il assure une belle sonorité pour peu que le vent vienne de la mer, ce qui était le cas ce matin. Mais sur le côté, je ne sentais pas du tout le vent, et je n’entendais donc que le silence de la scène vide….

Mon capitaine a délaissé la marche pour une « draught beer » (bière pression), dégustée à l’ombre. Nous visitons l’intérieur de la Chora, typique mais toujours enchanteur. On ne se lasse pas de déambuler dans les ruelles étroites. Il est déjà midi, et nous redescendons voir si tout va bien au bateau. Le temps d’aider un équipage à s’amarrer, de discuter avec un couple anglais que nous croisons régulièrement depuis Poros, il est 13h00.

Nous mangeons un morceau au restaurant, mais attendons un petit peu les plats. Le serveur s’excuse : c’est un peu tôt pour eux 😊

Mon capitaine rejoint le bateau. Je décide d’aller voir un site archéologique à ½ heure de marche. Google en signifie la fermeture jusqu’au lendemain 8h30, mais les horaires que j’ai annoncent une fermeture à 15h30. Je tente ma chance. Perdue…. Avec les grecs, mieux vaut se fier aux horaires qui leur permet de finir plus tôt…. Ou de travailler moins….

Qu’a cela ne tienne, je décide de monter tout en haut de la Chora, où 3 chapelles se disputent le sommet. On dirait les maisons des 3 petits cochons, sauf qu’elles sont toutes les 3 construites en pierres. La vue y est époustouflante.

Je passe devant le réseau de distribution d'électricité de l'île. Pendant des decennies, les Cyclades ont subi des coupures de courant qui compliquaient la vie des habitants. Aujourd'hui, ces îles disposent d'un approvisionnement électrique plus stable grâce à un projet européen qui vise à les relier au réseau continental mais aussi entre elles. ce qui nécessite de placer des centaines de kms de cables hautes tension sous la mer. De par son envergure, l'initiative représente la plus longue inter-connection sous-marine au monde.

Sur cette ile, il y a (mais nous ne l'avons pas vu car 3H de marche pour y aller !!) la tombe de Homére . Le poéte auteur présumé de L'iliade et L'odyssée né 800 ans avant JC serait entérré sur IOS .

Lorsque je rejoins le bateau, il fait tellement chaud que nous allons nous baigner. Au retour, c’est un peu de nettoyage, lessive, courses et c’est l’heure de l’apéro.

Nous avons eu ce soir des nouvelles de l’équipage du bateau Jean de la Lune,  que Damien avait dépanné (temporairement) avant hier, il était retourné sur Milos pour faire réparer son démarreur , chose faite en 24H !!

Emeraude et Mandarine sont ce soir au mouillage à Adamas

Iiamas