Mercredi 25 mai. Ios/Iraklia

Assis dans le carré devant notre café/thé (enfin, mon capitaine s’est trompé et m’a fait une tisane, hi hi, mais c’est l’intention, plutôt choux, qui compte), nous savons que ce matin, nous n’échapperons pas à rejoindre le monde des terriens, le temps de faire notre déclaration d’impôts ! nous avons trop longtemps oublié, repoussé, au risque de passer la date limite. Ouf, c’est chose faîte et aussitôt la signature électronique effectuée, nous revenons à nos habitudes de marins.

Damien part à son café, moi, à mon footing. Les nombreuses montées et descentes me cassent vite les jambes, mais je m’accroche. Je prends la direction d’une chapelle sur la presqu’île. Sur le rivage, avant l’accés à la presqu’île, une restaurant en pierres luxueux,avec magnifique piscine de marbre gris (à sec) et transats sur la plage de sable fin, est vide de toute activité !! c’est rageant de voir ce type d’établissement sans vie et voué à l’abandon (une conséquence du covid ?). Les parasols végétalisés en sont les premiers témoins : le bambou s’effiloche et pend tristement. Seules de vieilles embarcations en bois peintes de couleurs vives, apportent de la gaité. C’est vraiment un bel endroit, et nous remarquerons en repartant par la mer que la construction s’intègre tellement bien dans le paysage qu’on la remarque à peine.

J’emprunte la route qui mène à la presqu’île mais je me heurte rapidement à un imposant portail. Une clôture et un arrosage automatique (l’eau vaut de l’or dans les îles !!) laisse penser sans aucun doute qu’une grande propriété se cache derrière les rochers. Grande, c’est peu dire. Un truc immense, proche de la mégalomanie. En cherchant un peu, j’apprends que le propriétaire est aussi celui d’un complexe très proche, tout aussi grandiose, du style très select, très cher, pour les clubbers fortunés. Il faut savoir que Ios est réputé pour sa vie nocturne. Ce que je prenais pour des gradins sont en fait des paliers, chacun abritant des petits salons pour que tous aient vue sur la mer, la piscine en contre-bas et surtout le coucher de soleil. Il semble qu’il faille réserver une table longtemps à l’avance, et surtout avoir pas mal d’argent à dépenser… Pour le coup, on ne peut pas louper cette construction, accrochée à la montagne telle une verrue, avec ses gradins, sa couleur grise… (question intégration….c’est loupé…)

Nous levons l’ancre un peu avant 11h00, tranquillous, nous n’avons que 18 mns à parcourir. Le vent, une fois de plus, nous fait cruellement défaut, et c’est au moteur que nous devons avancer..Un couple de dauphins nous fait la joie de s’approcher du voilier mais ce sera trop furtif pour qu’on ait le temps d’immortaliser leur visite. Nous allons à Iraklia, dans un petit port si petit qu'une seule place est disponible au quai. Nous nous y amarrons. Le port est un vrai petit joyau, avec ses barques de pêche, ses eaux cristallines. C’est un vrai havre de paix.

L’après-midi s’écoule avec baignade, farniente et Mythos.

On va tenter de poster les photos, mais le réseau internet n’est pas formidable ici. Nous ne sommes pas sûrs de réussir. Sinon, demain, à Amorgos.

Iiamas