Dimanche 22 mai. Milos/Filograndos

Nous levons l’ancre à 8h00. Depuis notre mouillage, le village semble endormi mais sur le quai, les livreurs, les serveurs, les loueurs s’affairent. Le 1er ferry de la journée ne va pas tarder à délivrer une nuée de touristes, dont la plupart va se précipiter et faire la queue au comptoir des excursions en bateau. Il y a de belles choses à voir sur cette île, que ce soit par la terre ou par la mer. Les touristes (majoritairement des français) y sont nombreux. Mais j’ai trouvé l’ensemble des commerçants aussi peu aimables que serviables. C’est dommage…

Nous mettons plus d’une heure pour sortir de cette immense baie, au moteur, une légère brise dans le nez. Si à notre arrivée (côté Est), 2 cailloux montaient la garde, à la sortie côté Ouest, ce sont 2 énormes blocs qui nous impressionnent par leurs masse et hauteur. Sombres, ils me font penser à un film de science fiction, où les éléments de vaisseaux menaçants surgissent de l’eau…

Nous apercevons le rocher de la BellaNonna. Une mauvaise manip avec le téléphone me fait louper mes 1ères photos, dont celles de la grotte de Sikia : en s’approchant assez près, elle révèle un cratère ouvert sur le ciel. La lumière y est incroyable. Google viendra pallier ce loupé…

Les falaises de Kleftiko dévoilent leur beauté. Elles sont blanches et donnent à l’eau une belle couleur émeraude. Quelle luminosité !! L’endroit offre des mouillages de premier choix, à condition que le vent ne s’en mêle pas.

Nous faisons route vers l’île Filograndos. Un petit vent se lève et nous permet de naviguer à la voile. Le vent est de ¾ arrière. Nous faisons une belle navigation mais le vent ne dure pas, la houle ne nous permet pas de continuer à la voile et rend le reste du trajet inconfortable. Nous arrivons à Karavostakis au bout de 9h00 de navigation et 53 milles nautiques parcourus.

Le port n’a pas beaucoup de charme, le ponton rikiki et un gars nous aboie dessus lorsqu’il voit que nous avons l’intention de nous mettre à quai (il faut laisser la place pour le ferry). Nous allons mouiller dans la baie, proche des autres voiliers , dont JeanDeLaLune. Jean-Noël et Andrée sont en panne avec leur moteur, qui ne démarre plus. Damien donne un coup d’œil et finit par trouver l’origine de la panne : problème d’oxydation . En attendant d’être remplacé ?, Damien redémarre le moteur en tapant  sur le démarreur… pour quelques instants, Damien devient le superhéros 😊, car il faut bien admettre que la perspective de rester bloqués dans un petit port et sans possibilité de se déplacer en cas de problème, n’a rien de réjouissant.

Nous filons avec notre annexe pour se dégourdir les jambes sur la terre ferme. Non sans prendre un petit apéro. Il sera écourté à cause d’une attaque monumentale de moustiques, trop heureux de nous souhaiter la bienvenue à leur façon. C’est à coups de rame énergiques que nous rejoignons Mistral Gagnant et trouvons refuge dans le carré, les hublots étant munis de moustiquaires (confectionnées sur mesure). Un vrai + ces moustiquaires !!!