Samedi 14 mai. Poros/Kythnos


Nous levons l’ancre sans encombres à 8h00 ce matin. Nous prenons contact avec Emeraude et Mandarine sur la vhf, canal 8 pour savoir si tout est ok pour eux : ils viennent de lever l’ancre.

Nous sortons tranquillou du chenal endormi, et, un peu plus tard, déroulons génois et grand-voile, malgré la justesse de la direction du vent. Mais rapidement, le vent faiblit, le génois faseille, il nous faut le rentrer. Le peu de vent que nous avons arrive de face.

Nous finissons par enrouler aussi la grand-voile. Nous continuerons ainsi sur une mer agréable, mais au moteur. Pour parcourir les 45 mn (miles nautiques), il nous faudra 8h30, occupés à lire, jeux, grignoter….

Nous laissons à bâbord, l’île aux éoliennes, l’île Georgios, servant d’abri pour les cargos. De loin, à peine devinable dans la brume, elle me fait penser à Skull Island, de KingKong. De près, elle est guère accueillante, mais tout de même un peu plus que celle du célèbre film, la version sortie en 2005.

Philippe et Marie-Christine mettent les voiles, c’est le cas de le dire, ce qui les oblige à partir en direction de Kéa, un petit détour qui leur a offert un bon moment de navigation. Notre Mistral Gagnant et Emeraude naviguent au coude à coude (parce que la ligne que Catherine a mise les oblige à ralentir, sinon, ils sont plus rapides que nous), nous arrivons à Kythnos, dans la magnifique baie de Kolona. A notre gauche, un énorme yacht en monopolise une grande partie. Heureusement, la baie est spacieuse, et nous pouvons mouiller nos 3 voiliers sans soucis. L’eau m’appelle, mais elle est frisquette (20°) et je ne rentre qu’à moitié. Philippe, lui, est plus courageux (et surtout Breton !!)  et part nager.

Nous sommes venus plusieurs fois dans ce petit paradis. Il y a 15 ans, un vieux grec et son âne montait péniblement la petite côte qui surplombe la langue de sable. Aujourd’hui, c’est un restaurant qui se tient à cette même place. Mais je dois reconnaître qu’il a été construit avec goût et s’intègre bien dans le paysage. Ce qui fait tache, ce sont les scooters de mer ☹ Lors de notre première visite, néophytes de la navigation dans les eaux grecques, nous avons voulu, du port, nous rendre à pied dans ce lieu de carte postale. Résultat : 3h00 de marche, une rencontre avec un taureau peu commode, et mal aux pieds pour mon capitaine, peu habitué à la marche. A notre décharge, google street n’existait pas. C’est en scooter, donc par la terre, que nous avons pour la première fois, foulé cette bande de sable.

L e début de soirée est calme, baigné de lumière et de musique. Nous prenons les annexes pour aller au restaurant, la vue y est époustouflante. Très bon repas, très bons moments passés entre amis.

Nous parviendrons peut-être à publier le texte ce soir. Nous manquons cruellement de réseau. Mais les photos, ce sera surement pour demain