. Vendredi 13 Mai. Poros


Vendredi 13 !!! les marins ne prennent pas la mer !!!! je plaisante , c'est connu ils ne sont pas superstitieux !!!!

A l'aube des temps, lorsque l'homme se risquait à aller sur l'immensité de la mer, les dangers étaient tels qu'ilss se bardaient de toutes les protections possibles et inimaginables.Les hommes de la mer étaient réputés pour être les plus superstitieux qui puissent exister. Au fil du temps, des périples et de ses aventures, il en est venu à en interdire à bord ou à la prononciation : lapin, curé, corde, église, noyade, prêtre, presbytère, lièvre, moine, loup, ficelle, chapelle, pourceau, volet, couturière, etc.


Pendant que Damien répare la poubelle, et s’occupe de mettre de l’huile dans le moteur, je pars marcher du coté de Galatas. Je garde le bord de mer autant que possible, foulant des plages de galets plus souvent parcourues par les rejets de la mer que par l’homme. Les abords sont inondés de détritus, il y a autant de galets que de bouchons de bouteille plastique. Quelle tristesse !!!

L’endroit semble sinistré, avec un camping presque abandonné, un mini chantier de bateaux moteur en bois aux âges canoniques, un mini quai dont le seul bateau présent est hors d’eau et rouillé. Un no man’s land dont je suis obligée de m’écarter à cause des petites falaises et de la barrière végétale. J’en sors en débouchant dans une propriété privée. J’ai très peur un moment qu’un chien monte la garde et se fâche très fort de me trouver sur son territoire. Mais j’atteins la grille de sortie sans qu’aucun molosse ne s’attaque à mes mollets. Ouf!!

Vers le fond de la baie, les bâtiments semblent plus récents et les cultures d’orange, clémentine, olives donnent un paysage coloré et surtout des senteurs enivrantes. Un immense complexe hôtelier très récent semble à l’état d’abandon, quel gâchis !! je m’avance jusqu’au gardiennage de bateau où les voiliers de nos amis : Emeraude, Mandarine et Jean de la Lune passent leur hiver. Je m’enfonce encore plus au fond de la baie pour trouver une lagune laissée à l’état sauvage, malgré quelques petits bateaux moteur.

Au bout d’une heure et demi de marche dans la garrigue, les galets, il me faut faire demi tour et je décide de rentrer par la route. Cela me fera gagner une demi-heure mais ce n’est pas agréable du tout. La route est passante, sans grand intérêt et surtout interminable.

Dans l’après-midi, nous nous rendons au petit super marché pour faire les courses pour 2 jours (le seul qui reste ouvert de 14H00 à 17H00. Nous partons demain pour Kithnos (une des premières îles à l’est des cyclades) , où nous dormirons au mouillage.

Il nous faut changer notre bouteille de gaz, mais le commerçant de Poros nous dit : « tomorrow » (y a longtemps…). Sauf que tomorrow, nous partons à 8h00. Nous allons donc à Galatas mais devons attendre 17h 30, l’ouverture du magasin.

Nous rentrons au bateau et Damien, voulant ranger la bouteille de gaz neuve, remarque que le tuyau de gaz perd. Je commence à en avoir assez de toutes ces fuites. Franck, l’ancien propriétaire, très gentil et très honnête, mais pas technique pour deux sous, n’a rien fait sur le bateau. D’où tous nos petits soucis. Tout cela a fait faire à Damien une connaissance accélérée de notre bateau.

A 19H00, nous avons rdv au bout du ponton. Notre annexe taxi, conduite par Philippe, nous emmène sur son bateau pour un apéro bien sympathique.

Llamas