Vendredi 6 mai. Ermioni


Lorsqu’on arrive de Poros, on trouve rapidement qu’Ermioni est très calme. Trop calme pour certains, carrément mort pour d’autres. Mais, cela nous convient.


Non loin du bateau, un vieux pêcheur vide ses filets. Ses amis sont venus le rejoindre et discutent avec lui depuis le banc. Des chats et des mouettes se joignent à la troupe, histoire de récupérer ce que le pêcheur rejette à l’eau ou sur le quai.


J’enfile mes baskets et pars retrouver ma petite camargue que j’affectionne tant. Dommage, elle est à l’autre bout de la baie, ça se mérite mais c’est un petit coin tout mimi.


Encore une fois, je suis choquée par les déchets qui jonchent les bords de route et me demande comment les grecs si propres à l’intérieur des maisons et des villages peuvent être aussi négligeants avec leur campagne. Car ils n’ont pas besoin des touristes pour polluer, ils y arrivent très bien tout seuls, vus les déchets. En courant le long de la mer, je sauve des eaux un petit sac (à moins que ce ne soit l’inverse) encore en bon état et assez mignon.


Lorsque je reviens, Damien est en train de régler le pilote automatique. Je m’attelle au nettoyage du placard sous l’évier et en profite pour demander à mon capitaine de resserrer les colliers autour d’un raccord car ça goutte. Le nez dans le placard, tout recroquevillé, le raccord lui pète dans la main : en plastique, il s’était cassé. Heureusement que ce problème est réglé, les 120 litres d’eau de notre réservoir en inox auraient pu se déverser dans la cabine si le raccord avait cédé en notre absence ou en navigation!! Nous trouverons la pièce au magasin de bricolage du coin.


Durant le repas, le vent se lève et soulève du clapot vers les bateaux amarrés. Connaissant ce phénomène ici, nous savons que ça va finir par se calmer et nous partons faire une balade à pied, histoire d’arrêter de se faire secouer.


Au retour, Damien s’attelle à la remise en route du moteur de l’annexe. De mon côté, je décide de nettoyer une portion de bord de route. Une petite portion puisque je n’ai pas fait 500mètres que mon sac poubelle de 120l est déjà rempli. Le plus dur étant de le trimballer jusqu’aux conteneurs. Parmi les déchets, des tissus : une jupe, du tulle, une culotte (du moins, ce qu’il en restait), un mouchoir mais aussi des masques, des canettes éventrées et décolorées, des boites de conserve dans un état de rouille avancé, des bouteilles plastiques, des emballages plastique de toutes sortes, des lingettes, pfff…. Tout sauf des billets de banque….


Ce soir, nous attendons le gars pour notre électricité. Damien a de nouveau tenté ce matin de remettre le chauffe-eau, ça a disjoncté, mais plus loin que notre borne. J’espère que nous n’avons pas fait sauter tout le quartier !! la fille du port nous a annoncé son arrivée dans 2 minutes. Ça fait juste 1h30 qu’on l’attend. Bienvenue en Grèce !!


Llamas