Jeudi 22 Septembre

La soirée a été orageuse et bien ventée. Heureusement, notre petit 3 pièces (et je ne compte pas la salle de bain), ne prend pas l’eau, ce qui serait ballot pour un bateau.

Ce matin, encore quelques nuages épars. A peine le temps de boire mon thé que Damien veut déjà aller boire son café à Poros !! Nous devons nous y rendre car nous avons notre Tepaï à payer à la poste (taxe pour chaque mois navigué dans les eaux grecques, elle se monte pour notre 10 mètres à 25 euros par mois, tout mois commencé est dû) Nous avons fait la déclaration en ligne  avant de partir. La complexité est telle que nous nous y mettons toujours à 2, l’administration française joue dans la cour des maternelles en comparaison.

Nous passons voir Mikaël et Daniela pour voir avec eux les dernières mises au point avant la mise à l’eau prévue Vendredi. Pendant l’été, à notre demande, Mikaël a démonté le radar, situé sur le mât, mais il a laissé le support qui peut endommager notre génois lors des virements dans un vent frais . Daniela n’a pas eu (ou pris) le temps de réparer notre bimini (capote qui protège l’entrée du carré et le cockpit) , elle s’y met et nous propose de changer la vitre plastifiée jaunie et rayée. Parfait.

Il est presque midi lorsque nous revenons au chantier. Nous ne le savons pas encore, mais le reste de la journée va se montrer rocambolesque. Lorsque nous virons sur la petite route qui mène au chantier, nous croisons une voiture de police. Notre absence de casque ne les intéresse pas, heureusement. Arrivés au chantier, nous apprenons que Daniela et Mickaël ont été emmenés par les policiers. Nous en déduisons que le fisc les a rattrapés. Mais alors pourquoi Mickaël, puisque tous les boatyards du coin travaillent dans le même flou financier ? Il semble que le chantier Calypso, qui prend de l’ampleur, dérange beaucoup de monde, particulièrement les 2 chantiers à l’opposé de la baie.

Damien installe notre nouvelle échelle de bain grâce à la perceuse que Mikaël nous a prêtée. Nous mangeons à l’heure grecque : 14 heures.

Puis les nuages finissent par s’amasser dans le ciel et déverser une pluie intermittente. Nous sommes enfermés dans le carré et en profitons pour mettre en route le blog. Lorsque la pluie s’arrête, je décide d’aller faire quelques courses, histoire de marcher un peu. Catherine et Rémi sont prêts à m’accompagner mais Rémi nous fait très justement remarquer qu’il est déjà 19h30, le temps que nous arrivions au magasin, il sera déjà fermé et il fera nuit lorsque nous reviendrons. Mauvais plan en effet, merci Rémi.

Un autre souci se présente. Mickaël et Daniela ne sont toujours pas de retour, probablement en garde à vue. Nous n’avons pas trop de nouvelles, et plus d’électricité. L’un des jeunes employés tente de nous dépanner, mais rien à faire, notre travée reste dans le noir. Cela ne nous empêche pas de boire l’apéro dans Mistral Gagnant avec nos charmants voisins (Rémi et Catherine 😊). Et de se poser une question essentielle pour nous : quid de la mise à l’eau ? Je charrie Catherine car je l’ai entendu dire dans l’après-midi qu’elle était tellement bien ici qu’elle pourrait y rester un mois !! prémonition ? Nous verrons demain, je relativise, je me dis que je préfère ma place que celle de Daniela….

La tablette est assez chargée pour pouvoir regarder le film du soir, mais je n’assisterai qu’à l’introduction, pour nous, il est 22h15, et mes yeux se ferment, rêvant de notre navigation, terrestre à ce jour…



Vendredi 23 Septembre. Galatas

Après mon thé, j’enfile les baskets et informe mon capitaine que je cours jusqu’à Galatas, je le retrouverai à son café à Poros. Nous avions trouvé avec Damien un sentier agréable, parallèle à la grande route. C’est donc celui ci que j’emprunte. Dommage que les abords de la baie soient sales, ce coté est bien moins prisés des touristes que son homologue d’en face.

Mon tour d’une heure terminé, je me dirige vers la navette, direction Poros. Je dois avoir la tête d’une française, car le capitaine me dit « bonjour madame », avant même que je n’ouvre la bouche… peut-être mon caleçon court Kalenji et mon haut Domys n’y sont pas étrangers, eux qui fleurent Décathlon à plein nez.

Je retrouve Damien. Nous faisons plusieurs petites courses (visserie, scie, petite horloge), prolongeons la location du scooter, achetons une panaskopida (ces excellentes « tourtes », de plus en plus petites et chères du reste) . Notre chipchandler Pavlou devait rentrer aujourd’hui (dixit son fiston) pour avoir les tarifs des annexes. Ben, il n’y était pas, « tomorrow »…, comme d’hab. Avec nos flâneries, nous sommes de retour à midi. Toujours pas de nouvelles de Mikaël et Daniela… Par contre, l’électricité, elle, est revenue.

Une salade de tomate et Damien s’attaque au changement de la résistance du chauffe-eau. Si à ses dires, l’opération n’est pas techniquement complexe, elle est rendue très compliquée par l’inaccessibilité du chauffe-eau situé dans un coffre sous le lit de la cabine arrière , et comme il n’est ni souple, ni svelte !! (c’est lui qui l’a dit ). Mon Géotrouvetou de capitaine avait fabriqué en prévision la clé bien spécifique pour démonter et remonter la résistance, objectif atteint, fingers in the noze…

Petit tour en fin d’aprèm à Poros, courses alimentaires, apéro. Lorsque nous revenons au chantier, Daniela et Mikaël sont rentrés, les yeux bien cernés. Nous n’en demandons pas plus et verrons demain pour la mise à l’eau…