Samedi 24 Septembre. Kalypso/Poros

Partira partira pas, voguera voguera pas…

Je me réveille à 6h00, il fait frisquet dans le bateau : 12°, une température basse surprenante ici à cette période de l’année. Le soleil se chargera vite de la faire monter.

A 8h30, je demande à l’un des employés de Mikaël s’il sait si notre mise à l’eau est bien prévue pour aujourd’hui. « Yes, yes ». Ok, nous filons à Galatas rendre le scooter. Passons voir Pavlou, le shipchandler, pour notre annexe. Cette fois, ce n’est pas tomorrow mais « Sorry, he will be there at 11h00 »…Nous pensions retourner au chantier à pied mais il est déjà tard, nous prenons un taxi (celui ci nous prendra 8 euros, contre 10 la dernière fois…)

Arrivés au chantier, le bateau de Rémi et Catherine est déjà sur la remorque, prêt pour sa mise à l’eau. En 2 temps 3 mouvements, voilà Emeraude dans l’eau. Puis, c’est au tour de Mistral Gagnant d’être hissé sur la grande remorque hydraulique. Pendant que les jeunes s’affairent à supprimer le support du radar sur le mat (j’aurai par la suite des centaines de copeaux d’inox à enlever, une vraie gageure sur le revêtement antidérapant du pont, je finis même à la pince à épiler ☹), nous réglons Mikael pour les travaux effectués et la mise à l’eau… Il en profite pour nous expliquer que ses démêlés avec la police sont dûs à un conflit de voisinage…

Avant la mise à l’eau, checking du moteur, mais rien à faire, il ne tousse même pas. Mikaël et son staff passent près 2 heures à chercher la panne, tente de changer la pompe à gasoil (changée en avril) puis diagnostique une panne de pompe à injection. Ses compétences ne lui permettent pas de gérer ce problème, il fait appel à un mécano plus pointu. Il ne pense pas pouvoir nous mettre à l’eau aujourd’hui et redescend le bateau sur ber. Déception pour nous. Puis le mécano arrive à 16h00, sur sa pétrolette. Surprise : c’est celui-là même qui nous a changé la pompe à gasoil ce printemps. Il ne lui faut pas longtemps pour diagnostiquer le problème. En fait, il n’y pas de problème : en mer le moteur est refroidi par l’eau de mer , mais à terre pour le faire fonctionner il faut brancher un tuyau pour l’alimenter en eau. Mikaël alimentait le moteur en eau par l’orifice qui aspire l’eau quand le bateau est en mer, mais le manque de pression de son réseau ne permettait pas à l’eau d’accéder jusqu’au moteur. Nous montons nous même en pression, la plaisanterie nous coûte 100 euros …et Damien avait suggéré à Mickael (qui est très susceptible sur la remise en cause de ses compétences) qu’il faudrait peut-être alimenter le moteur en eau par le filtre qui se situe en partie haute du moteur…ce qui s’avèrera être la bonne méthode.

Mikaël remonte finalement Mistral Gagnant sur la remorque de mise à l’eau, exit les bers, bonjour la mer, cette fois, c’est la bonne !!. Il est 18h00. Nous filons sur le quai sud de Poros, avec peu d’espoir d’y trouver une place vue l’heure et la nuée de bateaux de régate qui s’approche. Une grande partie du quai nord est déserte, nous en déduisons qu’elle est réservée aux bateaux de la régate en cours. Ce n’est de toute façon pas le quai qui nous intéresse, une houle traitresse y sévit par moment, celle-là même qui nous avait couté notre plateforme au printemps. Nous sommes agréablement étonnés d'y trouver une bonne place. Emeraude viendra s’amarrer quelques bateaux plus loin.

Mais, il nous fallait bien un petit problème supplémentaire, sinon, ce ne serait pas rigolo !! nous avons une forte odeur de gasoil dans le bateau, même si après les différents travaux, il s’en trouve un peu sous le moteur, cela, nous le savons. Mais en ouvrant le capot, c’est une épaisse couche noire qui tapisse le fond de la cale à moteur. Le mécano a oublié de remettre en place la jauge d’huile et 1 litre d’huile environ s’est déversé  …. !!! la corvée de nettoyage sera pour demain . On commence à voir un peu rouge et fulminer.

Nous avons bien mérité un petit resto !! Damien rêve de porc steak. Direction « Appagio », le restaurant préféré de Josiane et Pierre. Il est 21h30, samedi soir, le restaurant est bondé. Nous bénéficierons d’une table bien placée, résultat d’une réservation annulée. La soirée est très sympa. Nous sommes amarrés loin du bar des fêtards noctambules, ouf, bien que l’équipage (polonais ?) du gros catamaran à coté me turlupine. Finalement, ils chanteront au son de leur guitare bien sagement, n’empêchant pas nos yeux de se fermer…