Jeudi 03 Novembre
Ce matin, j’hésite à me renseigner pour le bus qui monte au célébrissime théâtre d’Epidaure, à une quinzaine de Km du port (le taxi coute 40 euros l’aller-retour). Comme nous nous déplaçons au gré du vent, il nous faut partir demain et j’aurais aimé explorer un peu plus les proches alentours. J’opte donc pour les baskets, en sachant que j’aurai l’occasion de retourner à Epidaure. Ce lieu mythique a bien des choses à raconter, il faut prendre le temps d’en sentir toutes les essences, je préfère en profiter pleinement plus tard. Je pars pour un footing d’une heure, tout en empruntant le sentier du bord de mer, qui est aussi une rando, dont la dernière partie une boucle. Le sentier est parfois escarpé, jonché de gros galets ou glissants de cailloux ou d’une épaisse couche d’aiguilles de pin. Soucieuse de la santé de mes chevilles, je marche quand cela devient plus prudent. Mais le changement de rythme et de dénivelé ont vite fait de me fatiguer. Tant pis, mon tour durera 2 heures, pensè-je. Je ne vois pas le temps passé tant le panorama est beau. L’étroit sentier mène à une pinède où de petits camping-car et véhicules aménagés profitent de l’eau cristalline, de la plage de galets, de l’ombre de la pinède, et surtout du silence. Un vrai petit paradis. L’accés se fait par un large chemin de terre cahoteux et je comprends vite que l’accès pour d’imposants véhicules est compliqué.
Guère plus loin, le monastère Polemarcha surprend par son état de délabrement. Les murs de clôture sont des ruines et la devanture ressemble à une grande remise. Je pense alors que ce monastère n’a plus d’activité, mais une photo de l’intérieur (sur internet) me surprend et me montre que je me trompe.
Je continue le large sentier et tourne à gauche pour suivre le balisage. Ici, des chèvres paissent des herbes fantomatiques ou s’alimentent dans l’une des mangeoires. J’aperçois un chevreau tout juste né, qui tient à peine sur ses pattes. Il tente de téter sa mère, qui n’a pas encore été délivrée de la poche des eaux. Je ne peux malheureusement pas immortaliser la scène, il faudrait que je m’approche et je ne tiens pas à effrayer la mère, ni à troubler ce délicieux moment.
Je continue a galérer pour trouver le balisage de la rando, pour finir par le perdre totalement. Je pense à tord qu’en redescendant vers la mer, je le retrouverai. Je finis au milieu de la pinède, avec une multitude de traces de passage, mais qui ne mène nullepart et partout à la fois. La forêt des pas perdus. J’atteins le littoral sans avoir retrouvé le sentier. Donc je remonte vers les terres et finis par le retrouver. Ouf. Partie pour une heure, je reviens au bateau 3 heures plus tard, assoiffée, fatiguée, le legging troué et les jambes égratignées.
Pierre et Josiane sont venus à terre avec leur annexe et nous buvons un petit coup bien réparateur.
Un peu d’économie locale …( par Captaine Damianos)
Les supermarchés grecs sont obligés (depuis hier) de constituer "le panier du ménage", une liste d'au moins 51 catégories de produits de consommation courante à des prix plus bas, définie par le gouvernement pour lutter contre l'inflation.
Outre les produits d'alimentation de base allant du pain et du lait au sucre, en passant par le café et les aliments pour bébés, cette liste comprend également des produits d'hygiène et de nettoyage.
Les produits du "panier du ménage" porteront un "étiquetage spécial" tandis que les consommateurs ont la possibilité d'évaluer les prix sur un site créé par le ministère.
L'objectif de cette mesure est de lutter contre "des phénomènes de spéculation" sur fond d'explosion de l'inflation ces derniers mois. Son taux a dépassé la barre de 12% sur un an . Le prix du gaz a plus que quadruplé (+332%).
Le tourisme ,source de revenus , est aussi un amplificateur de cette inflation.
Les salaires moyens des touristes étant souvent nettement supérieurs au salaire mensuel net moyen Grec 790€ en 2022 ( France =2340€ , Allemagne 2740€ ….) ils ont fait grimper les prix ,avec des hausses allant jusqu’à 25% (prix des ferrys, des hôtels ,des restaurants …) les Cyclades sont devenues cette été inaccessibles pour une grande partie de la population Grecque !!! En mai de cette année, nous avions eu une conversation avec un couple de grecs qui nous disait subir des hausses de prix , mais je n’avais pas mesuré le niveau d’impact sur leur quotidien .