Lundi 7 Novembre. Poros

Hier soir, l’orage est resté localisé à l’Est de Poros, donnant un spectacle son et lumière, que j’ai pu apprécié qu’une seule fois passés les risques de vents violents. Puis le doux toc toc de la pluie qui tombe m’a permis de m’endormir.

Ce matin, je laisse s’évacuer les nuages menaçants avant de partir courir. Mon capitaine Damianos continue, entre 2 expressos, à gréer le spi que nous espérons essayer demain.

Lorsque je passe devant l’entrée de la caserne, il y a un attroupement. De jeunes hommes attendent là avec un sac de voyage, plus ou moins gros (la taille dépend de qui, de la mama ou du jeune, l’a préparé). Une centaine de ces jeunes hommes débarquent du ferry tout juste arrivé d’Athènes. Certains sont accompagnés de l’un de leur parent, parfois les deux. D’autres aux airs beaucoup plus décontractés forment des groupes et, avant même d’avoir commencé leurs classes, planquent je ne sais quoi dans leurs chaussettes 😊. Bon, mais alors, qu’en est-il du service militaire en Grèce ? Et bien, il existe toujours (porte le nom d’Ephébie) et si sa durée était de 9 mois, il est passé à 12 mois depuis le 9 mai 2021, en raison de la tension entre la Grèce et la Turquie. La base navale de Poros est utilisée comme centre de formation pour les marins. Appelés ou engagés, je l’ignore…

Je pars courir vers le monastère. Il fait bon, les oiseaux et les fleurs persistent. Mais les cigales se sont tues depuis 3 jours, et la sensation d’un été éternel à Poros s’étiole. Les grecs ont sortis les doudounes, les touristes, pulls ou vestes.

Je croise quelques marcheurs. Des grecs et quelques soient leur âge ou leur genre, ils répondent tous avec un sourire à mes « kaliméra » ou « iasas ». En France, ça fait longtemps que j’ai abandonné le « bonjour ». Au mieux, on me répond avec méfiance en marmonnant, au pire, on me regarde comme un être en voie de disparition, quand on ne m’ignore pas tout court.

A 13h00, nous passons voir Josiane et Pierre, qui propose d’aller boire un café. Le café s’est vite transformé, étonnamment en apéro, une fois attablés. A ce qui pensent que nous buvons souvent l’apéro, je leur dis qu’ils ont entièrement raison. Pour notre retour, une petite cure d’austérité nous sera nécessaire, encore plus dure pour mon capitaine qui va passer du porc/steak/raisin/Mythos au pot au feu/Clémentines/Mythos….dur dur !! ca va le faire rentrer en hibernation avant l’arrivée de l’hiver mon capitaine Damianos !!

En fin d’après-midi, un jeune couple nous questionne sur notre mistral gagnant, qui est un compromis 999 car ils hésitent à aller en voir un en vente, assez loin. Nous leur faisons visiter le bateau. Ils sont scotchés par l’espace dont il dispose, pour un voilier de seulement 10 mètres. Avouons que nous sommes très fiers de notre bateau.

18h00. Mais c’est l’heure de l’apéro ?

Iamas