Mardi 27 septembre 2022. Poros

La température est un peu descendue dans la nuit, il fait 21°, plus supportable que les 33 d’hier après-midi.

Nous nous occupons en 1er lieu du blog, puis je pars courir, il est déjà 10h00, déjà trop tard, trop chaud. Mes jambes sont lourdes, les côtelettes d’agneau toujours dans mon estomac. De plus, je me retrouve à faire la route avec un camion poubelle. On joue non pas à loup touche-touche (quoique ça a failli une fois), mais à loup double-double. ¼ d’heure que j’ai démarré et je me demande comment je vais tenir encore ¾ d’h. Je décide de ne pas augmenter mon rythme, ce qui n’est vraiment pas difficile, et même comique, puisque je dois forcer pour ne pas trop ralentir. Et ce satané camion poubelle qui n’ a de cesse de me doubler pour s’arrêter plus loin… Je me redresse un peu, j’ai l’air tellement minable qu’ils pourraient me prendre pour un déchet ! Je tiens 50mns, pas une seconde de plus.

Ce qui me turlupine, c’est le coin de ciel bleu orage que j’ai remarqué en partant, qui noircit, grossit et s’approche de Poros. Ce port n’est pas très abrité, plutôt réputé pour être dangereux. Lorsque j’arrive au bateau, Damien a commencé à plier le bateau pour partir au mouillage.


Pendant que je courrais, il en a fini ce matin sur le chapitre sécurité avec l’armement d’une ancre flottante et d’une deuxième ancre (appelée aussi ancre de miséricorde ou comment s’en remettre à Dieux !!)

L’ancre flottante est un élément de sécurité. En cas de panne, par mauvais temps, un bateau immobile peut se tourner à tribord ou bâbord de façon à donner plus de prise aux vagues et au vent. Elle sert de frein et limite les mouvements du bateau, l’empêchant d’aller vers les zones de rochers. Lorsque le bateau dérive, et qu’il y a trop de fond pour jeter l’ancre principale.

  L’ancre flottante et rattachée à une corde, à l’avant du bateau. Une fois la corde tendue, l’ancre se remplit d’eau, en raison de sa forme conique et la masse d’eau qui y est retenue sert à freiner le bateau. En fonction de sa taille, l’ancre retient plus ou moins d’eau. Elle doit donc être proportionnée à la taille du bateau pour offrir la plus grande résistance. Pour Mistral Gagnant il faut une ancre de 1,5M de diamètre minimum (notre ami Alain nous en avait donné une avant de partir mais elle s’avère trop petite)

La deuxième ancre est juste une ancre de sécurité, elle est là au cas où l’ancre principale dérape ou ne suffise pas etc … Pour mistral Gagnant c’est une ancre de 12 KG avec 20M de chaine de 8 (grosseur des maillons) et 50M de câblot textile de gros diamètre.

Nous voilà bien armés dorénavant.

Lorsque nous arrivons au mouillage, une forte odeur de mazout parfume le carré. On pense : « non, ce n’est pas possible !! ». Et bien si, du gasoil a encore coulé. Heureusement que nous n’avons effectué qu’un tout petit parcours !!Damien jette un œil. Bachibouzouk !!Mickaël n’a rien resserré de tout ce qu’il a démonté ! Damien fulmine.

Une fois tout nettoyé et tout resserré, Damien fait un tour de manège, heu, non, d’annexe, pour la tester. Et bien, elle est très confortable et stable. Entre 17 et 18h00, un bon petit vent se lèvera, sous un gros nuage.

Vers 19H nous prenons (en annexe) la direction du bar le plus proche ,Catherine et Remi nous rejoignent  car Damien va  faire leur déclaration Tepai en ligne, cette taxe (droit de navigation mensuel) sur laquelle je ne reviendrai pas !!

La soirée au mouillage est plutôt calme, mais chaude …., Demain matin ; avitaillement , nous devons aussi gréer le génois (voile d’avant) qui n’est pas encore à poste  avant de faire route sur Port AY Yeoryios …au nord de la presqu’il de Methana  . Il nous aura fallu une semaine pour nous mettre en ordre de marche et enfin commencer notre voyage automnal .