Mardi 4 Octobre. Ermioni

La nuit a été calme, bien que le vent ait eu un peu d’avance. Je l’entends siffler dans les haubans plus que je ne le sens. Je pense aux voiliers amarrés dans le port coté centre ville, ce doit être bien inconfortable.

Avant de partir nous avions gardé un peu de corvée administrative à faire pendant notre « temps libre » et notamment il nous faut comme tout bon retraité nous pencher sérieusement sur notre dossier  mutuelle ,et si possible  avant notre retour, vus les frais dentaires qui m’attendent et vu le piètre remboursement de ceux passés pour Damien. L’affaire s’avère complexe , et surtout la motivation n’est pas là, J’ai un peu de mal et embauche Damien dès qu’il est opérationnel (c’est à dire,après son café sur le port). 1H30 après, on n’a pas avancé, surtout reculé : on a encore plus de questions et encore moins de réponses ☹.

Après cette prise de tête bien terrienne et  bien inefficace, je pars me défouler. Ah ! mon petit parcours Ermionien, avec au bout de la baie, ma petite madeleine de Proust. Pour nos nouveaux lecteurs, je rappelle qu’il s’agit de marais similaires à ceux de nos sorties à la mer lorsque mon frères et moi étions enfants : les salins de Giraud (les senteurs particulières, la sensation lorsqu’on foule le sable tassé, le bruit des vagues) et plus tard, ma rencontre avec mon capitaine, à Port st Louis du Rhône.

A mon retour, je me délecte de l’un des jus de fruits frais que les grecs font à la demande. Ils sont ici proposé dans de nombreux bars (orange, banane, poire, pommes ou carottes ou tout en même temps). Damien m’accompagne d’un énième café. Nous passons sur le port et sommes attirés par un voilier plus grand que Mistral Gagnant mais assez similaire. Il s’agit en fait de son grand frère, un compromis 36, soit 1 mètre plus long.

Lorsque nous retournons au bateau, le quai s’est déjà bien rempli. Puis, en début d’après-midi, une flottille débarque, envahissant le moindre espace disponible. Je n’ai jamais vu autant de bateau à Ermioni. Et dans la soirée, autant de tenues aussi extravagantes que ridicules et inutiles. Dommage, je n’ai pas pu prendre de photo, mais c’était assez comique.pour ne pas dire pathétique , digne du festival de Cannes . En fin de soirée, les « tops modèles », en plus d’être ridicules, se sont gelées les miches (oui, quand même, ce soir le vent du nord n’est pas chaud). Mykonos au mois d’aout, ah mince, on leur a menti, c’est Ermioni au mois d’octobre !!. Je me moque, n’y voyez pas de jalousie de ma part, ah ah.

Cette saison, un objet insolite ici ,apporté dans les bagages des citadins en mal de leur métropole a fait son apparition sur les petits port Grecs : c’est la trottinette électrique ,si si !! pour parcouriri les quelques centaines de mètres des ports aux bars ou restaurant .

A la vue de tout ce petit monde bien egocentrique, je me demande parfois, ce que doivent se dire les vieux pécheurs, que nous voyons œuvrer tranquillement sur les quais (en fait, je le sais et je crois qu’ils ont raison !!!)

Jeudi et vendredi, la direction de l’est est encore bien fermé toujours à cause d’un vent fort avec des rafales à 40 noeuds. Nous avons pris la décision de ne pas nous éloigner plus à l’ouest, et donc d’attendre la fin de ce coup de vent ici. Nous y sommes à l’abri et l’endroit n’est pas déplaisant.

Iamas