Mercredi 26 Octobre. Agristi / Poros.

La nuit au mouillage a été très calme. Un catamaran est bien venu tardivement mouiller dans la baie, mais il s’est fait très discret.

Ce matin, une importante humidité recouvre tout le bateau et l’annexe. Elle ne décourage pas le capitaine pour aller détacher à terre l’aussière. Bien qu’il s’en défende, Damien devient un lion en cage lorsqu’il se réveille au mouillage. Il trouve toujours une excuse foireuse pour partir dans l’heure qui suit le réveil !! je vais lui acheter des doses d’expresso à s’administrer par intraveineuse, peut-être que je gagnerai 1 heure.

Nous partons vers le nord pour faire le tour de l’île d’Agristi. Le coté verso que nous avons pu voir lors de notre traversée Egine/ Vathi nous a laissé perplexes, avec une décharge à ciel ouvert sur tout un coteau. C’est une totale désolation que ce spectacle d’un sommet qui vomit de gros matériels électriques domestiques : frigos, machines à laver…, jusque dans la mer… Nous longeons donc ce matin la côte au nord, qui n’a rien de particulier. A l’extrémité nord-est, se trouve la ville et le port. J’ai l’impression de voir la presqu’île de Giens. Agristi semble avoir perdu son âme au détriment de la manne touristique, avec ses constructions typiques d’immeubles de vacances. Le port n’est pas immense et peu protégé du vent et de la houle du nord. Ce qui est surprenant, c’est la faible profondeur qui entoure cette partie de l’île et qui permet d’admirer les fonds marins (puisque du coup, ils sont nettement plus beaux que l’île).

Nous mettons le cap au sud pour Poros, perdu un peu plus loin dans la brume. Un léger vent nous permet de dérouler les voiles, mais pas assez pour arrêter le moteur. Mais les voiles ne prennent pas l’air longtemps, le vent nous laisse tomber au bout d’une demi-heure. La bonne surprise ,un banc de dauphins qui viendra nous saluer. Les ayant repérés de loin, j’avais eu le temps de m’installer à la proue du bateau, emplacement que j’affectionne particulièrement puisque le bateau disparaissant de mon champ de vision, j’ai l’impression de voler au-dessus de l’eau. La comparaison avec le film titanic s’arrêtera là… Vous pouvez retrouver les images dans les vidéos.

Lorsque nous arrivons au port de Poros, beaucoup de bateaux sont partis. Le port est au ¾ vide, mais les places en longside (amarrage le long du quai) sont pas mal occupées. Pour rappel, nous préférons éviter de jeter l’ancre à cause du disfonctionnement du guindeau. Alors que nous nous dirigeons vers l’une des 2 disponibles, les restaurateurs d’en face nous disent que nous ne pouvons nous mettre là. Ah bon, et pourquoi ? Tout simplement, parce qu’un petit bateau comme le notre leur rapporte moins de clients qu’un catamaran ou un 50 pieds. Nous faisons du forcing pour occuper la dernière place, ce ne sont pas les restaurateurs qui gèrent le port, non mais !! L’un d’eux nous aide quand même, presque à contre cœur, en nous signalant qu’on ne pourra rester qu’une journée. Pff, mais bien sûr.

On retrouve nos habitudes. La salade césar et le giros au bistrot "le slouvaki" côté nord. On en rajoute une autre en allant à la boulangerie se partager un gâteau au chocolat + expresso pour Damien. Puis, en fin d’après-midi, l’apéro sous les parasols verts du skipper café, puis les courses à Kritikos .

Claude a eu la gentillesse de nous prêter sa perceuse, Damien devrait pouvoir réparer le guindeau, demain , ou peut-être après-demain … car ici il travaille avec le rythme local !!

Lors de ma baignade au début du chenal d’entrée de Poros, nous voyons passer Tipalou, qui va se mettre au mouillage. Isabelle et Jacques nous saluent et viendront nous voir demain. Pierre et Josiane rentrent, eux, demain. Les apéros grecs ont encore de beaux jours devant eux !!


Vous connaissez désormais tout sur nos journées à Poros. Nous sommes là jusqu’à dimanche minimum, jour où le vent du nord (qui va commencer à souffler demain fin d’après-midi) devrait prendre fin. Nous mettons en veille le blog que nous reprendrons dimanche.

Chers lecteurs, Yamas et Kalinita !!