Vendredi 28 Octobre.

Aujourd’hui est le « Ochi day », le jour du non.

Le 28 octobre commémore ce jour de 1940, où la Grèce a refusé l’ultimatum fixé par l’Italie. Mussolini exigeait alors un passage libre et sans entrave de l’armée italienne à travers la frontière greco-albanaise pour occuper des zones stratégiques de la Grèce, dans la guerre contre les alliés. En refusant, le 1er ministre grec Metaxas aurait déclaré : « Alors, c’est la guerre ».La Grèce a alors marqué son entrée dans la seconde guerre mondiale. Ce « non » est devenu tout un symbole.

Cette date est importante pour la Grèce. C’est l’une des 2 fêtes nationales helvétiques. La 2ème : le 25 mars, qui célèbre le début de la guerre d’indépendance. C’est en effet le 25 mars 1821 que les grecs ont commencé leur insurrection contre l’empire ottoman, qui occupait le pays depuis 400 ans.

Le jour du « Ochi day », on peut voir de nombreux drapeaux grecs fleurir le long des routes et sur les maisons. Des défilés sont également organisés à cette occasion.

Nous avons donc eu la chance d’assister au défilé de Poros, qui est bien moins important que celui de Kalamata (vu en 2016). Mais ici, la population est bien moins importante et le défilé s’est composé des écoliers et de la fanfare. Les écoliers et collégiens sont en tenue : chemisier blanc et jupe (pour les filles) et pantalons de couleur noire ou bleu marine. Un comité de personnalités, dont 3 pops arrivent solennellement, un ou deux médaillés militaires. Je suis surprise de ne pas voir de militaires défiler, la caserne est de plus toute proche.

Après un rapide discours, dont, soyons francs, nous n’avons pas compris un traitre mot (même Damien et Pierre ont continué de parler pendant la minute de silence, avant mon regard incendiaire), une messe a eu lieu. Puis le défilé des enfants. Autrefois, c’était le 1er de chaque classe qui portait le drapeau, heureusement, aujourd’hui, les porteurs sont tirés au sort. Dans chaque classe, un des écoliers porte des gants blancs et lève le bras, je n’ai pas trouvé la signification de ce geste. Après le défilé, des couronnes sont déposées au pied du monument aux morts.

Puis, les terrasses de café se remplissent et les tavernas font le plein jusqu’à une heure avancée de l’après-midi.

Nous entrons en piste à 19h00 pour l’apéro au QG de Pierre et Josiane. Claude est là. Isabelle et Jacques nous rejoignent. Nous finissons au restaurant, à l’abri du vent qui souffle toujours.