Nous levons l'ancre à 8h30. J'ai dormi comme un loir, à l'inverse de Damien qui a subi, seul, une attaque de moustiques. Ils devaient être une armée ! !Du coup, je me suis réveillée tôt, tout en ayant un œil sur le pavillon qui flottait tranquillou et l'autre sur la provenance des rayons du soleil pour savoir grosso modo la direction du vent, ou plutôt du petit air...

Nous partons avec un vent de nord ouest, qui nous permet de dérouler les voiles. Nous sommes au pré. Dommage, vent trop faible (3 à 5 noeuds) pour se passer du moteur 😪.

Nous quittons Diakofti avec un sentiment de tristesse pour ce lieu qui laisse comme un goût amer, car le souvenir qui reste, ce n'est pas son lagon turquoise mais un lieu abandonné, avec des épaves et qui ne sert que de lieu de transfert des passagers de ferries. Un lieu de passage qui pourtant est le seul lien entre le continent et l'île.

Je passe la 1ère heure de navigation à préparer le repas et faire un minimum de rangement. Quand je rejoins mon capitaine (ce qui n'est jamais très long, a peine plus de 2 pas 🙂), j'aperçois un dauphin 🐬 qui fait des cabrioles. Hélas, la petite famille ne s'approche pas et passe son chemin😪 . A l'approche du cap Malea, réputé pour ses vents impétueux, le vent disparaît totalement. Une ligne foncée sur la mer à l'horizon nous indique un peu de vent. Lorsque nous l'atteignons, un vent de 15noeuds nous fait dérouler les voiles et avancer au pré serré . Très serré, mais ça ne suffit pas pour pouvoir passer. Nous devons tirer 2 bords, sans compter qu'il nous faut louvoyer entre les cargos. Alors que le cap n'en finit plus de ne jamais se rapprocher, un voilier arrive en face, à sec de toile. On peste. Nous on rame pour remonter au vent et lui le descend à moteur😡. Mais plus loin, c'est un autre voilier aussi au moteur qui descend vers nous. On comprend alors que le vent se limite au cap et c'est sans surprise que nous roulons nos voiles une fois le cap passé.

Notre pauvre réserve de gasoil ⛽️ diminue. Nous devons nous arrêter à Monemvassia. Nous entrons dans le port en travaux et prenons l'avant dernière place dispo. De sympathiques plaisanciers belges nous aident.

Les arrivées s'enchaînent, certains très inventifs pour trouver une place en jouant à tetris, d'autres très invasifs qui veulent se mettre à couple (s'amarrer à un bateau lui même amarré en longside au quai)tandis que les autres ne veulent pas, c'est parfois la guerre en cette fin de mois de mai. Je n'ose imaginer ce que ce doit être en juillet/août !

Nous allons nous désaltérer dans l'un des etablissements le long du port. Le capitaine est épuisé 😩 par sa mauvaise nuit, la journée sur l'eau, la chaleur et affamé, le repas ayant été frugal à midi . On est en Grèce, y a pas d'heure. Alors on boit l'apéro à 16h00 et on mange à 17h30. A 18h30, Damianos dort... 🤭 quelle petite nature ce capitaine ! !

Kalinikhta !! Bonne nuit 🌃