Ermioni/Leonidio. Lundi 24 avril.

Ermioni est si calme que mon capitaine se réveille à 9h30 !!

Pour ma part, je suis partie courir a 7h00, le long de la lagune,et ainsi retrouver mon petit coin de camargue que j'affectionne. Le bord de la route est resté (presque) propre depuis octobre dernier, où Andrée et moi avions fait une expédition nettoyage. Mais d'autres bouteilles, canettes, lingettes sont disséminées, par ci, par là....

L'objectif de ce matin est de courir au moins 1h10. Comme en navigation, je sors de ma zone de confort qui est d'1h00 de course. Pour mes 60 ans, je me suis lancée un défi: faire un trail avec Aurore en rentrant, d'au moins 15 kms, et au moins 300m de dénivelé, alors, je me prépare :-) Mais ce matin, ça tire un peu, 1h00, ça ira bien. Hasard ou pas: je me suis trompée dans mon parcours, pourtant simplissime et plusieurs fois effectué, et j'ai dû rallonger de ...10mns pour retourner au bateau. Hasard?

Damien dormant à poings fermés, je pars faire les courses. Je sais qu'au AB (le carrefour du pays) d'Ermioni, je trouve des conserves de petits pois et haricots verts Bonduelle fins...vraiment fins.. et chez le boucher, des saucisses à tomber. .

Nous largons les amarres à 10h00. D'abord vent de face (pas très soutenu): moteur. Puis vent de pré (trop) serré : mixte, moteur et génois. Puis, l'île de spézai une fois contournée, nous mettons le cap sur Leonidio, nous écartant légèrement du vent. Nous déroulons la grand-voile, toujours aussi capricieuse (bachibouzouc!!) Et ce sont 3h00 de navigation à la voile de pur bonheur. Mer plate, vent établi, nous avançons à bonne vitesse entre 5 et 6 nœuds.

L'entrée du port n'est pas facile à visualiser de la mer. C'est essentiellement un petit port de pêche. Un seul voilier est amarré en long side (le long du quai). Nous nous apprêtons à faire de même mais un gars arrivé en vélo nous fait signe que nous devons nous amarrer cul à quai (jeter l'ancre et reculer contre le quai). J'insiste un minimum, mais c'est non... OK....il s'avère que ce bon gars est l'épicier du coin, qui s'improvise maître de port à ses heures perdues. Bienvenue en Grèce.

Une fois amarrés, nous pouvons apprécier l'authenticité du coin, le calme.

Il est 19h00 et le croirez-vous? Le capitaine vient de tomber dans les bras de Morphée. Réveillé en sursaut par un garde côte qui vient vérifier les papiers du bateau, l'assurance (attestation rédigée obligatoirement en grec), et la tepaï (taxe pour naviguer dans les eaux grecques -pour notre 9.99m, 25 euros/mois instaurée par les grecs mais complètement illégale sur le plan européen). Nous sommes en règle, pas de soucis,mais s'il y a bien un port où nous ne nous attendions pas à être contrôlés, c'est bien le port Plaka de Leonidio!!.