Pour l'année prochaine, il faut qu'on se rappelle que la saison commence début juin surtout à proximité des bases de location ( moins de 150 MN de Athènes)Le port est plein à craquer et une flotille a fait la bamboula jusqu'à 3h00 du matin👍. Je n'ose même pas imaginer ce que ce doit être en été ! !

Petite nuit pour moi, réveil à 6h15. Je ne le sais pas encore, mais un événement improbable va démarrer notre journée. A 7h00, j'entends notre voisin de tribord partir. Je sors pour zieuter . Un petit air latéral le pousse sur son voisin de tribord. Pour éviter de se prendre dans sa chaîne, il recule jusqu'à notre niveau et se prend dans devinez quoi? Notre cordage au bout duquel est amarré l'ancre de secours et cerise sur le gâteau, il a accroché la chaîne de notre ancre principale!!! Scénario totalement improbable....

Je réveille Damien, demande à l'equipage de bien vouloir patienter (ce qui n'a pas l'air de les déranger, vu que liberer son ancre d'une chaîne ⛓️ n'est jamais très aisé a partir du pont d'un bateau, surtout si on n'est pas équipé d'un crochet spécial) Nous sautons dans l'annexe que nous mettons à l'eau avec un bout. Nous libérons le voilier, et nous retrouvons avec l'annexe et une chaîne trop lourde à remonter. Je note au passage que le capitaine est en slip et n'a pas bu son expresso😵‍💫. J'ai eu la bonne idée 💡 d'enfiler rapidement une tenue sportive, je me mets à l'eau et nage jusqu'à Mistral Gagnant pour récupérer un pare battage pour faire un flotteur temporaire à notre chaîne principale. J'en profite pour dire à ma voisine française de prévenir la dame du bar, quand elle ouvrira, que nous annulons l'intervention du plongeur. Je ramène à la nage le pare battage (flottant) que Damien accroche à la chaine et nous revenons chacun vers Mistral Gagnant. Nous profitons de l'absence de vent pour larguer les amarres et faire toutes les manoeuvres (récupérer et remettre en place la chaîne principale, remonter l'ancre de miséricorde et se reamarrer au ponton) . C'est en remettant la chaîne dans le guindeau que nous retrouvons notre poids de plomb, invisible car suspendu en hauteur, prisonnier du guindeau via la manille intermédiaire qui a cédé lors de notre 1er amarrage.

Récupérer notre chaine, remonter l'ancre de miséricorde à la force des bras (du capitaine), remettre notre chaîne en place, ranger tous les bouts utilisés et remouiller correctement nous aura occupé pas loin de 2 heures. Et que fait le capitaine quand c'est fini? Expresso bien sûr ! ! Moi? Courir? Non, pas du tout. Je vais comme un zombie acheter les saucisses excellentes du boucher, et une salade pour midi . Le reste de la journée s'écoulera calmement entre sieste, baignade, biere/vin blanc... ce qui devrait rythmer nos journées sans les impondérables de la navigation....

Yamas 🍻